L'actualité de la crise : CES BANQUES QUI NOUS RESTENT CHÈRES, par François Leclerc

Billet invité

La BCE vient d’engager un sauvetage grand format du système bancaire européen. Jeudi dernier, elle a pris trois mesures destinées à aider celui-ci à sortir d’une crise de liquidité annoncée qui allait faire obstacle à ses opérations de refinancement : l’ouverture de deux guichets pour des crédits à 36 mois, à taux fixe de 1 % et en quantité illimitée, un fort assouplissement des règles d’éligibilité du collatéral apporté en garantie, et une diminution du pourcentage des réserves obligatoires. Selon Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, il serait prévu d’aider les banques à hauteur de 104 milliards d’euros, en le présentant comme une lutte contre la récession.

Ces dispositions sont par ailleurs interprétées par Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, comme allant inciter les banques à acheter des obligations souveraines, afin de favoriser la détente du marché obligataire, car de bonnes affaires seront possibles en raison des différentiels de taux. Autre incitation dont il est fait état : la décision prise par le Conseil européen de ne pas renouveler les opérations de décote.

Les conditions seraient ainsi réunies, si l’on en croit toujours Christian Noyer, pour que s’enclenche un cercle vertueux. Ce dernier a également lancé un ballon d’essai, faisant valoir que l’EBA (l’Autorité européenne des banques) devrait revenir sur sa décision obligeant les banques à valoriser la dette souveraine qu’elles détiennent au prix du marché. Ce serait un dernier coup de pouce.

Selon des chiffres confirmés, les banques européennes ont engagé ces neuf derniers mois un délestage accéléré des obligations souveraines qu’elles détenaient, motivées par la double crainte d’enregistrer des dépréciations de leurs actifs et du risque de décote. 65 milliards d’euros d’obligations souveraines auraient pour l’essentiel pris le chemin des coffres de la BCE, qui s’est prêtée à la manœuvre pour, déjà, leur apporter son soutien. Incitant les banques à apporter une indéniable contribution à la hausse des taux obligataires. Si l’on veut parler du dessous des cartes…

Il serait désormais tenté d’inciter les banques à réinvestir sur le marché de la dette souveraine après l’avoir quitté, mais le pari est tout à fait hasardeux, chat échaudé craignant l’eau froide. Comment croire que les banques vont s’y risquer, en raison de la profonde instabilité de la situation ? Sans tenir compte du danger que représenterait le renforcement du lien entre la dette publique et les banques privées, qui est au cœur de la crise et qu’il faudrait au contraire desserrer. En réalité, cette présentation des décisions de la BCE semble destinée à calmer les critiques de ceux qui voient dans les dispositions de la BCE une nouvelle illustration de sa politique « deux poids, deux mesures », soutenant les banques mais refusant d’en faire autant des États.

Disposant en tout état de cause des moyens de se refinancer auprès de la BCE, les banques vont devoir également renforcer leurs fonds propres, l’EBA leur ayant présenté sa nouvelle addition, d’un montant de 114,7 milliards d’euros, à réunir d’ici fin juin 2012. La diminution de l’effort demandé aux banques françaises résulte d’ailleurs de l’ampleur de leur délestage de leurs obligations souveraines, supérieur à celui de leurs consœurs au-delà du Rhin, des Alpes ou des Pyrénées.

Le besoin de recapitalisation de six banques allemandes a plus que doublé depuis la précédente estimation d’EBA, atteignant 13,1 milliards d’euros, amenant la fédération des banques privées (BdB) à dénoncer ces montants comme « arbitraires », avec pour conséquence prévisible selon elle d’aggraver l’incertitude des marchés financiers. Les six banques comptent en effet remplir ces exigences sans augmentation de capital, mais en réduisant la voilure de leurs activités, dont leur encours de crédit, menacent-elles.

Le gouvernement allemand a quant à lui réactivé son fonds de soutien aux banques, le Soffin, s’attendant à être sollicité par la Commerzbank, deuxième banque du pays dont il possède déjà 25 %, et qui cherche à l’éviter. Trois autres banques pourraient également avoir besoin de fonds publics.

L’Association des banques italiennes (ABI), envisage pour sa part d’engager un recours contre le chiffrages de l’EBA, qui selon elle « ne reflète pas une réelle exposition au risque, contraignant les banques à effectuer des recapitalisations non nécessaires avec des conséquences négatives importantes ». Dont bien entendu « une contraction des crédits accordés à l’économie ». Selon l’ABI, la valorisation des obligations d’État aux prix de marché est « inadéquate en raison de la phase économique difficile que l’Europe traverse », les banques italiennes détenant pour 170 milliards d’euros de la dette souveraine de leur pays, dont la valeur a considérablement baissé en raison de la hausse de leur taux.

Les cinq premières banques espagnoles auront pour leur part besoin de se renforcer à hauteur de 26 milliards d’euros, un montant inchangé. Elles sont dans une situation proche de leurs consœurs italiennes, ayant soutenu par leurs achats la dette publique espagnole, en contrepartie d’une certaine mansuétude à propos de la valorisation de leurs actifs immobiliers. Un bras de fer est engagé entre l’EBA et Santander, qui voudrait que soient prises en compte dans le calcul de ses fonds propres les obligations convertibles que la banque détient, le gouvernement envisageant de son côté la création d’une bad bank permettant de soulager le bilan de certains établissements bancaires.

Pays par pays, les facteurs de fragilité des banques européennes ne sont pas nécessairement les mêmes, mais ils illustrent combien la crise de la dette privée est aiguë, bien que sous-jacente. Et comment elle est étroitement connectée à celle de la dette publique. C’est ce maléfice qu’il faudrait briser et non pas tenter d’amadouer.

Standard & Poor’s vient d’annoncer qu’il envisageait à son tour de baisser la note de 15 compagnies d’assurance européennes, grandes détentrices de dette souveraine. Pans par pans, tout le système financier est en cause.

213 réponses sur “L'actualité de la crise : CES BANQUES QUI NOUS RESTENT CHÈRES, par François Leclerc”

  1. Eurozone banking system on the edge of collapse.

    The eurozone banking system is on the edge of collapse as major lenders begin to run out of the assets they need to keep vital funding lines open.

    Two weeks ago, rumours abounded that it was the near failure of a major French lender that had been the trigger for a massive co-ordinated intervention by the world’s largest central banks to shore up the banking system.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8947470/Eurozone-banking-system-on-the-edge-of-collapse.html

    1. On est toujours « on the edge » vous aurez remarqué. Comme dans la chanson.
      Quand allons nous etre en plein dedans?

      1. Qu’on ne s’attende à plus rien d’autre de la part du Telegraph, Evans-Pritchard inclus, maintenant que les anglais sont clairement sur la touche.
        The edge of reason…

  2. La prise en otage apparait de plus en plus claire.
    Mais aussi une deuxième dimension : celle de la complicité presque « obligée ». Résultat de l’impossibilité de laisser ces « pauvres » banques s’effondrer.
    Comme il n’y aura pas nationalisation générale, nous allons donc vers l’effondrement.

    Aparté : Julien, quand tu poses ton verre sur le blog, essaie de le sécher avant. Et ne dis pas le contraire, la trace est particulièrement visible autour de « Paul Jorion ».
    Je ne te demanderais pas pourquoi tu le poses là, ça te regarde… 😉

    1. Nous allons crever de l’absence de contre-pouvoir. Ce qui est logique, me direz-vous.

      Cela s’appelle l’ anti-démocratie.

    2. Au fait, Monsieur Leclerc.
      Un « pan » que vous avez tendance à oublier, à tort :
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20111209trib000670244/plusieurs-assureurs-places-sous-surveillance-negative-groupama-pourrait-basculer-en-junk-bond.html
      « Plusieurs assureurs placés sous surveillance négative, Groupama pourrait basculer en « junk bond » »
      AIG, l’assureur des assureurs, a fortement relevé ces exigences… Pierre qui roule, amasse mousse.

  3. La fuite en avant de la Droite néolibérale majoritaire en U.E., au profit de l’oligarchie financière s’accélère. Guichet illimité pour les banques qu’ il n’est pas question de compartimenter entre banques d’affaires spéculatives et banques de dépot populaires comme le propose la Gauche. Ils pourront continuer à jouer nos maigres économies au grand casino financier. Par contre pour les 95% qui vivent de leur travail il est prévu une cure d’amaigrissement sévère de l’emploi, du salaire net et différé ou protection sociale et services publics si on les garde au pouvoir.
    D’autres décisions politiques sont possibles mettant à contribution les riches, le bon sens et les leçons de l’histoire monétaire.
    L’ aggravation néolibérale des inégalités provoque le surendettement et favorise la crise. C’est un papier du FMI, période DSK de M.Kumhof et R.Rancière qui le dit.
    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2010/12/pdf/kumhof.pdf

    Manifeste d’économistes atterrés
    http://www.atterres.org/page/manifeste-d%C3%A9conomistes-atterr%C3%A9s

    P.Artus, Peut on « nettoyer » l’excès d’endettement public?
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=61337

    Gisements inexplorés : Aux USA, imposer à 44% les 1% les plus riches rapporterait l’équivalent de 2,7% du PIB (Saez, Piketty, Stantcheva – Vox Eu)
    http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10658

    http://www.liberation.fr/economie/01012376026-fitoussi-ce-que-l-on-vit-est-de-l-ordre-de-la-tragedie

    Il est intéressant de retrouver les citations des grands dirigeants sur Maastricht ou encore du chef de la bande du Fouquet’s:
    « J’irai chercher la croissance avec les dents »
    « Je ne mens jamais »…. « Les paradis fiscaux c’est terminé », sans parler de « l’hyperinflation en 1929 en Allemagne »; en fait c’est 1923.
    Comment faire confiance à une personnalité pareille?
    Comment faire confiance à quelqu’un qui s’est aussi lourdement trompé

    1. « Mélenchon, ce qui est terrible, c’est qu’il a été socialiste toute sa vie et que toute sa vie ça va le suivre. » François Hollande

      1. Cette « petite phrase » est dans la logique de la personnalisation de la campagne présidentielle mais elle se garde bien de comparer les programmes.

    2. Sur France Inter jeudi 8/12.
      Démonstration claire et lumineuse, il faut suivre car ils causent vite et ont réussi à dire un maximum dans un minimum de temps.
      Merci messieurs.

      8h20 – Thomas Piketty
      Professeur à l’école d’économie de Paris, Coauteur de Pour une révolution fiscale. (Ed. Seuil)

      8h40 – Philippe Askenazy
      Economiste atterré. Coauteur de Changer d’économie : Nos propositions pour 2012 par le collectif des économistes atterrés (Ed. Les Liens qui Libèrent)

      http://www.franceinter.fr/emission-le-79-thomas-piketty-et-philippe-askenazy

    3. Merci Merl Mokeur pour ces infos!
      Je retiens notamment le papier des économistes du FMI, découvrant
      que les inégalités sont une contradiction fondamentale du capitalisme
      conduisant à la crise.
      Mais ce qui est encore plus important,
      c’est qu’ils reconnaissent l’impasse de la situation pour le capital:
      Extrait:

      Si l’on parvient à réduire l’inégalité des revenus, on limite
      du même coup l’éventualité de crises futures. Toutefois, les
      politiques allant en ce sens comportent bien des difficultés.
      Ainsi, la pression baissière sur les salaires résulte de puissants
      facteurs internationaux, comme la concurrence chinoise, et
      un redéploiement fiscal des revenus du travail vers ceux du
      capital pourrait pousser à investir dans d’autres pays.

  4. « la décision prise par le Conseil européen de ne pas renouveler les opérations de décote »

    Si j’ai bien compris , cela veut dire que l’on s’interdit de faire une restructuration ordonnée de la dette.
    Par contre, toujours si j’ai bien compris, rien n’interdit le défaut d’un état , et auquel cas, les CDS sur les obligations d’état marchent, l’Europe Solidaire se lave donc les mains des causes et des conséquences de ce défaut pour les pays mais interviendra probablement encore pour sauver ses champions nationaux qui pourrait pâtir de ce défaut.

    En bref on s’interdit la seule solution raisonnable qui aurait en plus l’avantage d’assécher une partie des spéculateurs (pas forcement les plus malin, mais,…) et on booste le marché des CDS: Génial.

    Qu’en est il des CDS à nu dans l’accord, ils existent encore ou ils sont interdit ?

    1. Le marché des CDS souverains devrait faire un gros psitt. Rien n’a été activé pour la Grèce alors qu’on négocie en ce moment jusqu’à 80% de perte. Il pourrait en être de même pour l’ensemble des décotes sur les dettes des états qui passerait en pertes et profits, actant ainsi un défaut.
      Les spéculateurs qui ont acheté des tonnes de CDS nus en seront pour leur frais, tant mieux.

      1. Oui, mais… – car en tout bien il y a un mal – l’activation des CDS aurait détruit les banques spéculatives états-uniennes, comme Goldman Sachs, c’est-à-dire la tête de l’hydre financière néo-libérale. Car ce sont surtout elles, paraît-il, qui les ont promus (CDS sur dettes souveraines européennes s’entend) sans bien entendu provisionner le moindre commencement de couverture.
        Evidemment, ça se serait peut-être fait au détriment du système financier global, mais, bon, c’est un détail … 😉

      2. Nerima kun, vous avez l’air bien au fait des positions respectives des 10 grands teneurs de marché du marché de CDS sur obligations souveraines européennes… Un conseil de Satyajit RAS, spécialiste de la gestion du risque, cité quelque fois par François Leclerc et citant ici Marx (Groucho) :

        Un enfant de cinq ans comprendrait cela. Allez me chercher un enfant de cinq ans !

        Mais il n’hésite pas à citer aussi une autre grande spécialiste historique du risque de crédit, experte en bombes en tous genres (dont pas mal ont pété du coté de chez vous…), comme en obus et ne manquant pas d’arguments convaincants, une certaine West, Mae de son prénom…
        A propos du marché de la couverture du risque de crédit, de la même :

        Autrefois, j’étais Blanche Neige, mais depuis, j’ai changé de registre

        (Satyajit aurait pu aussi rappeler son célèbre  » Entre deux maux, je choisis toujours celui que je n’ai pas encore essayé »…)
        A propos de la protection réelle ou supposée apportée par les CDS aux banques détentrices de ceux-ci et des obligations sous-jacentes :

        Des résultats limités valent bien des tonnes de promesses

        Mais il cite aussi Greenspan 2006 :

        Le CDS est probablement l’instrument financier le plusi mportant. … Les CDS auront eu pour résultat de débarrasser les institutions à fort effet de levier (et c’est le cas des banques) de la totalité du risque pour le reporter sur des institutions américaines et internationales stables.

        Et Greenspan 2008 devant le Congrès :

        Je pense qu’il y a de sérieux problèmes associés aux CDS

        Et rappelle innocemment le Greenspan époque Clinton 1998 :

        La réglementation des transactions sur produits dérivés négociées à titre privé entre professionnels est inutile.

        Et Scholes aussi (celui du modèle Black-Scholes-Merton…) en 2009 :

        La solution consiste réellement à faire sauter ou à réduire en cendres le marché de gré à gré, les CDS et les swaps et les produits structurés, et … repartir à zéro…

        Et la réponse de l’ISDA à Scholes dont elle ne renie pas le modèle mais tout à fait les conclusions sur les dérivés :

        … l’idée qu’il faudrait, comme il l’a dit, faire sauter le marché de cette manière est tout simplement erronée.

        Et après avoir cité plus avant un court essai de Montaigne dont se servent les défenseurs de la spéculation pour la justifier,

        Il ne se fait aucun profit qu’au dommage d’autrui.

        il cite pour finir un certain von Mises…

        Il peut être opportun qu’un individu alimente son fourneau avec ses meubles ; mais il ne doit pas aller jusqu’à
        considérer qu’il a découvert une nouvelle méthode merveilleuse pour chauffer son intérieur.

        Alors ? Groucho Marx, Mae West, Greenspan, Montaigne, Scholes, von Mises… C’est-y pas du consultant en risque financier de première bourre le Satyajit ? Étonnant, il n’a toujours pas daigné citer notre GIEC tokyoïde préféré.

      3. je viens sur ce blog pour apprendre comprendre et réflechir, pas pour voir les uns se payer la fiole des autres, ça lasse et déprime. Vigneron vous nous devez mieux que ça.

      4. Arnaud,

        Mais Vigneron il est fait d’une pièce, il changera pas, sauf catastrophe nucléaire à portée de vignoble ou divine révélation sous un pilier de Notre-Dame ! (quoique y’a sans doute un peu de ça, pour ce qu’il a dit un jour de sa mère sur le blog je sais de qui il a de quoi tenir, j’ai eu le même genre de mère que lui : catho pratiquante, concile Vatican II, remontée à bloc contre toute forme d’injustice.)

        Son goût immodéré de la vérité l’amène à trancher dans le vif, et du coup ça saigne un peu, parfois beaucoup (trop). C’est sûr il aurait pas fait un bon diplomate 😉 On peut pas être brillant dans tous les domaines !

        Bref, il est pas rééducable, c’est trop tard ! Mais ça vaut peut-être mieux par les temps qui courent, car devant l’apathie générale et organisée (lire le dernier billet de François Leclerc) faut des arguments en béton et quelques tempéraments bien trempés pour réveiller les endormis !

      5. Nono, hé bé tu goguelises si tu veux apprendre des trucs mon ange…
        http://www.banque-france.fr/fr/publications/revues/revue-stabilite-financiere/telechar/2010/juillet-2010/revue-stabilite-financiere-de-juillet-2010-etude-06-credit-default-swaps%E2%80%93Innovation-financiere-ou-dysfonctionnement-financier.pdf
        Ou carrément la totale…
        http://www.banque-france.fr/fr/publications/revues/revue-stabilite-financiere/htm/revue-stabilite-financiere-de-juillet-2010.asp?espace=null&interet=null
        Dommage le texte « Silos et silence » de GILLIAN TETT, la journaleuse bien informée du FT n’est plus accessible. Moi j’lai déjà en archives, nanana…
        Sinon t’as ça, vidéo où elle est introduite par la « bizness-anthropologist » Patricia Ensworth, mais en VO…
        http://vimeo.com/17854712

      6. @Pierre-Yves D. : « Son goût immodéré de la vérité l’amène à trancher dans le vif »

        Vous confondez « l’amour de la vérité » avec « l’amour de sa vérité ». L’amour de la vérité incite plutôt au doute.

      7. L’amour de la vérité incite plutôt au doute.

        C’est vrai que tu m’en fais un beau de dubitatif… le révolutionnaire dubitatif, Docteur ès scepticisme, Stavroguine au p’tit pied, ça vient d’sortir…

        @Renou, moi j’ai la version française…

      8. Vigneron, c’est quelqu’un qui vit dans un drôle de monde intérieur, où il a une telle opinion de lui-même que ceux qui osent l’interpeller sur son propre mode d’interpellation brutal, hostile voire haineux (accepté sur un blog qu’on aurait pu espérer être un lieu d’échanges éventuellement vifs mais autant que possible courtois), déclenchent à tout bout de champ son ire et qu’il poursuit donc d’une vindicte personnelle. Bref, un harceleur à la limite du pathologique, comme on en rencontre tant.
        Vigneron n’a pas « l’amour de la vérité », mais l’amour de « sa » vérité… ici, la dérision se veut explication mais n’est qu’incohérente.
        L’exposition directe aux dettes souveraines européennes a déjà fait une victime aux USA, on s’en souvient. Même si ce risque direct est contenu pour les 5 « majors ».
        Mais leur exposition indirecte des banques US est largement évoquée.
        En haut de la liste des joueurs mondiaux sur le marché des dérivés en particulier des CDS, CDS qui ont pullulé sur la Grèce au cours des derniers 10 mois, figurent les banques états-uniennes Citibank, JPMorgan Chase, Bank of America et Goldman Sachs. Or, qui a pris le contrôle « technique », véritable coup d’Etat de la finance, des Etats européens les plus à même de faire immédiatement défaut (Grèce et Italie) et de déclencher les fameux CDS : dans anciens de Goldman Sachs, parrainés par un ancien de GS à la tête de la BCE. Tout doit être fait pour ne pas les déclencher !
        C’est clairement entendu ainsi dans cet article, comme dans beaucoup d’autres : « JPMorgan Chase, Goldman Sachs, and the like are betting that Europe thinks the consequences of triggering CDS would be so bad that they won’t consider allowing a hard default. So the banks are writing a lot more CDS on the likelihood of this indirect bailout, which has the side benefit of making the potential contagion from a default that much worse, which makes it less likely that Europe will allow a default. Moral hazard, indeed. »
        Pour un article qui synthétise à peu près tout ce qui est détaillé plus haut, voir ici.

      9. …la fonction « modifier » vient de disparaître !
        Veuillez donc m’excuser pour les 3 points suivants qui auraient du être modifiés :
        1) « Mais leur exposition indirecte des banques US est largement évoquée. » —> « Mais l’exposition indirecte… »
        2) « dans anciens de Goldman Sachs » —> « des anciens… »
        3) « C’est clairement entendu ainsi dans cet article, comme dans beaucoup d’autres » —> j’ai interverti les liens : celui de « d’autres » est l’article-source (à mettre à la place de celui de « dans cet article », qui est un commentaire intéressant du premier).
        済みませんでした Excusez-moi
        それでは、お休みなさい ! Bonne nuit à tous !

      10. Quartiers Nord-Ouest tokyoïde, qui a écrit le 11 décembre 2011 à 09:15 cette énorme bêtise

        car en tout bien il y a un mal – l’activation des CDS aurait détruit les banques spéculatives états-uniennes, comme Goldman Sachs, c’est-à-dire la tête de l’hydre financière néo-libérale.

        ???
        Vous. Et moi, pauvre con de vigneron sud-girondin je me permets de vous dire « Bullshit« , ou sinon démontrez moi le contraire par a + b, please please please, qu’on rigole. Vous vous contentez d’envoyer des liens à tous coins de phrases qui sont censés empeser votre rhétorique zéphyrienne, mais ne sont en fait que du vent sans rapport avec vos assertions qui ne tiennent sur rien d’autre que de la mythologie ou du phantasme conspi et convenus de très bas étage. Étudiez un peu le problème et vous comprendrez que l’exposition nette de GS sur les CDS de dette souv européenne, c’est juste absolument peanuts – ou pistache iranienne, comme vous voulez – dans son exposition totale au risque de crédit sur le secteur financier de la zone euro.
        Et croyez bien que si je ne trouve rien de ce genre à relever dans vos posts je me fais une joie de m’économiser la peine du « harcèlement ». Mais vous êtes hélas bien harcelant dans le genre et harassante la tâche de vous corriger ne serait-ce qu’épisodiquement.

      11. 1) votre premier post en réponse était parfaitement incohérent et hors sujet.

        2) une analyse de Bloomberg (il y en a d’autres, je ne vais pas passer la nuit à vous les chercher tous, mon bon ami), du « vent », ah ouais, d’accord… le fait que 97% des émetteurs de CDS aux USA sont les 5 banques spéculatives (usual suspects) et que 3 ex de Goldman Sachs ont été bombardés aux postes de commande en Europe, sans la moindre légitimité populaire, c’est du « conspi » de bas étage…. c’est cela, oui.

        3) vous parlez typiquement comme le malotru manipulateur que vous êtes ; « démontrez-moi » …mais je n’ai rien à VOUS démontrer, mon bon ! …surtout quand vous-même, ne démontrez rien. Et ça veut se faire passer pour une lumière de ce blog !

        4) que vous a-t-on fait, mon pauvre ami, pour que vous soyez toujours dans cet état de hargne ?

      12. Mon propos n’était pas de dire que la recherche de la vérité justifie l’emportement et les quolibets, seulement de relativiser l’alléguée « malfaisance » du personnage. Bon je n’y ai pas réussi, tant pis pour moi.

        De façon plus générale, je pense que le blog est un lieu rare, un front sur lequel s’est engagée une bataille contre l’idéologie néo-libérale, avec des résultats tangibles, si l’on compare la situation actuelle à celle qu’elle était quand Jorion était encore en Californie. Certains se sentent plus que d’autres investis d’une « mission », y mettant toute leur passion. Je dis, pourquoi s’en plaindre ! On ne transforme pas la société avec le petit doigt sur la couture du pantalon.
        Perso je trouve que vigneron fait du bon boulot, mais qu’on se rassure, d’autres aussi, y compris parmi ceux que vigneron poursuit de sa vindicte. Non pas que bêtement chacun aurait une part de vérité, comme si la vérité pouvait se débiter en tranches égales, mais que chacun a sa manière contribue à faire bouger les lignes, y compris en disant des bêtises, car c’est une particularité du blog que les dites bêtises sont aussitôt corrigées par d’autres, les vérités supposées contredites, voire réfutées, compte tenu du fait que l’enjeu d’une vérité peut être une certaine vision du monde.

      13. @vigneron: « C’est vrai que tu m’en fais un beau de dubitatif… »

        Qui t’as dit que je n’aimais pas ma vérité?

      14. le fait que 97% des émetteurs de CDS aux USA sont les 5 banques spéculatives (usual suspects)

        http://www.occ.gov/topics/capital-markets/financial-markets/trading/derivatives/dq211.pdf
        Et aussi Gillian Tett, 2010 :

        Dans le même temps, l’étude de la BCE parvenait à une autre conclusion particulièrement intéressante, à savoir qu’au total, les banques européennes sont vendeuses nettes de protection de crédit vis-à-vis des États européens ; cela soulève également des interrogations sur la structure du marché, puisqu’en 2009, beaucoup de ces banques européennes avaient reçu le soutien de garanties d’État, implicites aussi bien qu’explicites. (…)
        Début 2010, par exemple, les hommes politiques américains ont menacé de contraindre les banques à externaliser leurs opérations sur produits dérivés, alors que leurs homologues européens s’en sont abstenus ;

        Et sur les pratiques comparées de réhypothécation entre les britishs d’abord (mais aussi l’Europe) et les US, je vous dis pas de quel coté de l’ Atlantique se trouve la liberté…
        Et à votre liste de « cinq banques spéculatives », n’oubliez pas de joindre les mignonnettes poulettes zeuropéennes de six semaines, genre Deutsche Bank, Crédit Suisse, UBS, Barclay ou HSBC, entre autres…
        « Goldman Sachs vous remercie de votre attention. »

      15. Moi, que tu ne doutes pas de ton inénarrable talent sophistique, nous n’en doutions plus suffisamment depuis lurette pour que tu estimes nécessaire de nous en administrer une nouvelle preuve. Et pourtant, crois moi, en matière de doute j’suis pas du genre dilettante; heureusement mon esprit de contradiction est lui indubitable, même si le tout est au final apparemment imbitable pour toi.

      16. Le hors-sujet péremptoire de Vigneron continue : je n’ai jamais dit que les banques européennes n’étaient pas mouillées dans l’émission de CDS (BNP, etc.) et qu’elles en feraient éventuellement les frais (« ..au détriment du système financier global », écrivais-je)… mon propos concernait les 5 majors US dont GS, au 1er chef, qui, elles aussi, en ont émis sans se couvrir, puisque – et l’article que je donnais, loin d’être du vent, l’analyse bien – elles sont jusque là assurées qu’un « événement de crédit » sur la Grèce ne sera pas officiellement déclaré (alors que les dettes sont restructurées jusqu’à 50 % et on parle même de 80 %).
        @ P.Y.D, je ne suis pas sûr que Vigneron « fasse du bon boulot » : il fait illusion parce qu’il doit avoir un master de quelque chose et que la rente de la riche vigne bordelaise lui laisse du temps pour écumer le web (ça, c’est un prêté pour un rendu : le monsieur m’avait dépeint comme un expat pourri de fric, uniquement soucieux de ses éconocroques, sans rien connaître de moi ; je suis sans doute plus près de la vérité à son sujet que lui au mien). Mais …one should call his bluff de temps en temps, sinon il aura libre cours pour intimider les opinions divergentes, et adieu la liberté et la bonne entente sur ce blog !

  5. Donc, bien que tout les dirigeants disent pas de planche à billet, on passe en mode open bar, uniquement pour permettre aux banques d’ajouter de la dette à la dette.

    Les bilans bancaires seront donc valorisé à un prix sortant de nul part, déconnecté de la réalité, peut on encore parler de règles d’écritures comptables? Là c’est plutôt des règles d’écritures fantaisistes avec un prix spéciale pour celui qui à la plus délirante.

    Les PIB vont se contracter, la « croissance négative » va devenir, ha bah non, elle ne peut rien devenir, paraitrait que cela ne lui est pas permit.

    Le problème de la bad bank à subprime, pas réellement réglé au fond, si j’ai bien suivis, et là chaque pays va ouvrir une bad bank pour délester les banques… Étape suivante, la bad bad bank?

    Et pour la réalité du super sauvetage du sommet de la dernière chance qui a tout sauvé, on vous le répétés suffisamment à la télé, attendre mars 2012.

    En un mot LOL.

  6. Je suis bien d’accord avec vous, notre système Européen est structurellement coincé dans ses contradictions. Cependant, dire que les banques européennes présentent des difficultés grandissantes de financement occulte un fait qui me semble-t-il importe ! Pourquoi l’€uro ne s’est-il pas effondré face au dollar et surtout face à la livre sterling? C’est sur qu’il n’y a pas vraiment d’alternatives a l’€uro en même temps. Aux USA, avec des taux à zéro, le dollar est peu intéressant et les fonds de pension et de réserves qui doivent se diversifier, se détournent logiquement du dollar ; après, les USA et l’Angleterre ont aussi quelques soucis en termes de dettes ! Et jusque la, on pensait que l’Allemagne et les Pays-Bas étaient des pays sains. Ensuite, le Japon et la Suisse ont retiré leurs devises (franc et yen) du jeu pour éviter que ces devises n’augmentent. Et n’oublions pas la Chine qui tente très progressivement de réduire ses devises en dollars, dont une partie sera libellée en €uro. C’est pour cela, je pense qu’il reste encore quelques meubles à sauver, à condition que le politique retrouve sa place et cela ne sera possible qu’à condition d’un net durcissement des relations entre peuples et gouvernements, ce qui est in fine la résultante de politiques néolibérales telles qu’elles ont été expérimentées dans les années 1970, notamment au Chili. Nous savons désormais qu’il est assez facile de tourner une démocratie en dictature, il suffit surtout que les conditions économiques, financières soient réunies pour que les peuples soient prêts à renoncer à leur liberté pour être protéger.

    Je crois que la visée historique de la construction européenne qui s’est faite dans les pensées économiques bien avant les années 1950 devient de plus en plus claire. Néanmoins, les préoccupations actuelles, du moins les miennes, ne sont pas tant liées à la pauvreté de la science économique moderne (capitalisme sous ses formes démocratiques, soviétiques ou chinoises) mais plutôt à ce qui pourrait suivre si nos « penseurs » restent aussi désemparés et peu créatifs.

  7. Quand la catastrophe s’éloigne, on sent bien que ça attriste, ici et qu’on perd l’envie de pianoter sur le clavier….

    1. Bah disons qu’à chaque sommet c’est la même histoire (il y en a eu un paquet de sommet). Beaucoup commencent à se lasser d’écrire encore et encore la même chose. Ça devient ennuyant. Il va falloir attendre la dégradation de la France pour raviver le feu.

    2. Gruau, je donne un mois maxi pour que le prochain incident, sous forme de perte de AAA ou de faillite d’un truc assez gros, ne fasse revenir les « analystes » à des réalités qui sont le fruit de leur travail.
      Et je donne EXACTEMENT un mois et demi à l’économie américaine pour licencier les saisonniers de la période de noël, qui est aussi une période de rally boursier, et revenir à des vues plus réelles de leur dégringolade logique.

      Une choucroute..??

    3. Monsieur gruau, les gesticulations sommitales ne résolvent aucun problème.On s’enfonce lentement mais surement.

    4. Oui mais on commence à en avoir l’habitude des pschiittt : Bug de l’an 2000, crise du pétrole que y en a p’us, réchauffement climatique du au vilain CO2 polluant, pandémies H5machin….Ne vous inquiétez, on nous en fabriquera d’autres et la vraie nous viendra de la où on ne l’attend pas.

      1. Catastrophes lentes

        Vu le prix au litre du fuel de ma cuve, je crois bien que le pétrole a atteint son maximum potentiel de production.

        Vu la température incroyablement chaude, ce trimestre, je crois bien que le réchauffement est une réalité.

        Delphin

      2. le « Bug » de l’an 2000 ça n’a rien à voir avec la situation actuelle. Par définition c’est un évènement qui devait se produire à une date précise. La crise, elle, est un processus qui engage de multiples composantes, techniques et humaines.

        D’autre part, s’il a pu être évité, le bugg de l’an 2000, ce n’est pas parce qu’il n’y avait aucun risque mais très certainement parce que l’on fit le nécessaire pour que cela n’arrive pas. Bref, on l’avait anticipé la possibilité du bug. Personne ne peut certes prouver que si rien n’avait été fait il se serait produit une catastrophe, mais on ne peut pas prouver non plus qu’en ayant fait quelque chose cela n’a pas évité ledit bug.

        Aujourd’hui, on traite surtout les problèmes dans l’après-coup et c’est du très mauvais après-coup : demi-mesures et mesures contre-productives.

      3. @ Pierre-Yves D.
        …juste, au passage, une réflexion peut-être naïve mais qui reprend votre raisonnement : il faut absolument se réjouir du quinquennat de Sarkozy ! … imaginez, en effet, que cette pauvre Ségolène passât… sur son bilan global, elle aurait bien évidemment été moins pire que Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, et nous aurions peut-être eu – à la marge – des surprises intéressantes (sur la société participative notamment). Mais enfin, son bilan aurait été un « pire » assuré : qu’aurait-elle pu faire et que lui aurait-on laissé faire dans le cadre mondial et européen de cette crise terminale du capitalisme néo-libéral ? …ajouté à cela, l’équation personnelle publique de cette madonne triste, incompétente mais imbue, son entourage médiocre, sa qualité de femme (prégnance du sexisme en France), son élection ric-rac… c’est dès le premier mois de son mandat qu’elle aurait été raillée et délégitimée. Sarkozy se présenterait aujourd’hui devant nous comme l’irrépressible et divin recours !

      4. @ Delphin

        Vu les températures incroyablement douces de ce trimestre, vous avez dû économiser une bonne quantité de fuel, non ? A quelque chose malheur est bon ?
        P.S. n’y voyez pas malice climatosceptique, juste un fâcheux esprit de contradiction 😉

      5. « P.S. n’y voyez pas malice climatosceptique, juste un fâcheux esprit de contradiction »

        Le climatoscepticisme, comme toute contradiction, est sain s’il ne recouvre pas des intérêts puissants.

        Par contre, je n’ai pas souvenir de malice dans ses composantes.

        Amicalement,

        Delphin

      1. C’est drôle (enfin façon de parler), en lisant le lien j’ai cru que vous aviez posté une vieille rubrique de 2009. « Le pire est passé », combien de fois avons nous pu lire et entendre cela… Remarquez, on peut lire maintenant « Et si ». Il y a du progrès.

    5. Bonsoir gruau.

      Où avez-vous vu que la catastrophe s’éloignait? Depuis 2008 les dirigeants européens ne se sont bornés qu’à une seule chose: Sauver le principe du financement des états par l’emprunt aux entités privées. En fait ils ont sauvé la sacrosainte l’usure, cette pratique puante, au mépris le plus total de leurs administrés. Soyez rassuré pour un temps, les banques vont pouvoir continuer à rançonner les populations.
      Ce qui est attristant pour la majorité d’entre nous n’est pas ce sauvetage méprisable mais le fait que nous sentons condamnés de sommets en sommets à des peines de plus en plus lourdes. Elle est là la catastrophe.
      Pour sauver l’euro? NON, pour sauver le système que l’oligarchie financière ne veut pas lâcher.
      Si nous ne faisons rien, nos enfants, malheur à eux, nous cracheront au visage car c’est ce système dont ils hériteront et ils n’auront pas la possibilité de le refuser.

      1. Si nous ne faisons rien, nos enfants, malheur à eux, nous cracheront au visage car c’est ce système dont ils hériteront et ils n’auront pas la possibilité de le refuser.

        Le système éducatif français est calqué sur le monde de l’entreprise et du management, avec ses « projets pédagogiques », ses compétences à acquérir, ses objectifs à atteindre, ses évaluations permanentes, le pouvoir qui va s’accroissant des directeurs(trices) d’établissements (choix des enseignants, notation etc…). Les enfants sont préparés à évoluer au sein de l’entreprise. A long terme, ils n’auront même plus conscience qu’un autre monde est possible, une autre façon de faire, une autre façon d’être.
        Mais je spécule sur l’avenir !

      1. Pangloss : Voltaire n’a rien compris à Leibnitz. Ecoutez les années de cours de Bouveresse au Collège de France sur ce philosophe, vous y verrez plus clair…

      2. Voltaire avait sûrement compris Leibnitz aussi bien qu’on pouvait le comprendre, mais quand il écrit Candide peu lui chaut de disserter sur les fort belles créations métaphysiques de Leibnitz, il s’agissait d’abord, par la caricature de dénoncer le providentialisme vulgaire et d’écraser consciencieusement les plates-bandes des jardins d’Eden rousseauistes. Je résume : nombre de lecteurs de Voltaire aujourd’hui ? Nombre de lecteurs de Leibnitz ?

      3. Il se trouve que j’ai lu les deux.

        De VOLTAIRE, quelques textes et le fameux Candide. De ROUSSEAU, j’me suis tapé Le contrat social et j’ai agréablement lu Rêverie d’un promeneur solitaire.

        J’ai trouvé, à la lecture de Candide, une cynisme à tout égard… Et finalement un aveu d’échec, le jardinage ne me paraissant qu’un expédient. Les textes que j’ai eu sous les yeux étaient des critiques de la justice et de la médecine, qui me paraissent encore d’actualité.

        ROUSSEAU, autant j’ai détesté Le contrat social, autant Rêverie d’un promeneur solitaire m’a ému. Ses flâneries, et ses réflexions, l’herborisme, tout ça me paraît être l’oeuvre d’un homme mû par une conviction du bien être dont Voltaire semble toujours courir après. D’ailleurs, les mondanités de ce dernier prouve qu’il ressentait le besoin de se sentir exister aux yeux des autres. Si ROUSSEAU a commis pas mal de contradictions dans sa vie, il me paraît avoir trouvé à la lecture de cette oeuvre une certaine sérénité.

        LEIBNITZ, dire qu’il est inconnu au bataillon serait exagéré, mais enfin presque.

      4. Antoine,

        Et finalement un aveu d’échec, le jardinage ne me paraissant qu’un expédient.

        Pfffff… Apprenez à lire. Ça veut juste dire beaucoup plus que ça les derniers mots de Candide, dont, entre autres, « agissez » et « cultivez vous »…

      5. Pour le « cultivez-vous », pourquoi pas, si c’est dans le sens s’occuper sans faire de vague. Mais le « agissons », loin de là selon moi.
        Qui plus est, votre propos dévoile explicitement le fait que VOLTAIRE botte en touche.

        Vigneron, j’apprendrai à lire quand vous aurez appris à être apprécié par d’autres que les hautes sphères de ce blog.

      6. Candide est toujours autant d’actualité, le fameux cultiver votre jardin, ce n’est rien d’autre que prenez soin de vous de vos proches de votre entourage, vous ne referez pas le monde vous ne ne changerez pas les hommes, mais vous pouvez peut être réussir quelque chose autour de vous.

      7. Misère… A quel point faut-il n’avoir rien compris à Candide, à Voltaire et aux Lumières pour énoncer de telles niaiseries ? Quel maquis faut-il avoir en guise de jardin ? Quelle terre arable, quels horizons fertiles, faut-il avoir perdu, d’érosion ou d’hydromorphie, sans parler des expropriations ?
        Voltaire avec Candide parle d’être enfin adulte, parle d’autonomie – et pas de la minable autarcie kercozienne…
        1773, le vieux et riche François-Marie Arouet écrit à d’Alembert :

        Si j’ai encore quelque temps à vivre, je le passerai à cultiver mon jardin comme Candide. J’ai assez vécu comme lui.

        Vieux motard que j’aimais…

      8. Qd on passe son temps a aligner des bonzaii , on ne parle pas de l’autarcie d’autrui , fut elle misérable …Freud aussi a aussi dit qu’il a perdu son temps et aurait du jardiner .Il n’ y a guère , on semait du pois ds les rangs de vigne, tu devrais essayer , le jardinage adoucit les moeurs .

      9. Raviculteur adoré, j’ai planté des garriguettes entre mes rangs de vigne en 81 après la grande grêle du 8 mai (Giscard était en meeting à Bordeaux ce jour là comme par hasard, un malheur n’arrive jamais seul..) et je lisais Lenz Mozer et ses « plantes compagnes » de la vigne que t’étais encore larbin ou apprenti larbin à biberonner au Contrex, au Coca, à la Stella Artois, au viandox ou au jus de carotte, alors please, laisse choir, cher « autarcique-après-la-virgule » de belle banlieue.

      10. Voltaire sur Leibniz c’est à peu près aussi pertinent que les chroniqueurs de France-Culture sur Paul Jorion : dans les deux cas des critiques qui n’ont pas lu et qui n’y comprennent rien.

      11. Et ben, je n’aurais jamais cru que le jardinage pouvait autant ravager l’esprit… J’y réfléchirai à deux fois la prochaine fois que j’aurai l’occasion d’avoir une bêche entre les mains.

  8. Je lis dans the Guardian que le sommet a décidé que:

    Eurozone states’ budgets should be balanced or in surplus; this principle will be deemed respected if, as a rule, the annual structural deficit does not exceed 0.5% of gross domestic product.

    Je n’en crois pas mes yeux. Est-ce bien ce qui a été décidé?

  9. On peut peut-être dire que si ils n’ont pas réglé la crise, au moins ont ‘ils réussi à la repousser de manière à laisser le temps aux crise américaine et/ou chinoise de se manifester.

    Au moins l’Europe ne passera pas pour l’élément déclencheur de « l’explosion ».
    Sachant que qu’ils fassent il y’aura « explosion », c’est peut-être tout ce qui importe à nos dirigeants.

    1. Au fait, ça devait péter aux USA en novembre (le « perfect storm »). Manifestement, il n’y a pas eu le cataclysme attendu. Ou bien aurais-je raté un épisode ?

  10. Merci à tous ceux qui sont quasi en permanence sur la brèche pour s’ informer sur le blog, le nourrir, offrir liens et touches personnelles.
    C ‘est beau un blog comme ça… Aussi riche et vivant.

  11. Voilà le constat fait par Nicolas Dupont-Aignan, un homme politique de droite en France : « Tout à coup, l’opinion prend conscience de l’importance de la dette dans les économies développées. Mais à cette occasion, tout est fait pour culpabiliser les peuples et leur faire croire que ces déficits et cette dette s’expliquent par un excès de dépenses, une mauvaise gestion et une politique sociale trop généreuse. C’est un véritable mensonge qu’il faut dénoncer en expliquant que cette crise de la dette a d’autres causes bien plus profondes : les états développés sont avant tout confrontés aujourd’hui à un manque de recettes budgétaires et sociales lié à une mondialisation qui nivelle tout par le bas. Plutôt que de se polariser sur les déficits budgétaires, on ferait mieux d’analyser les déficits extérieurs qui révèlent la fuite des emplois vers les pays émergents, et notamment la Chine. A force de délocaliser dans une course sans fin au moins disant social, fiscal et environnemental, les Etats-Unis, mais aussi les pays européens, se retrouvent avec moins d’emplois, moins de ressources budgétaires et moins de consommateurs. Pendant 10 ans, ils ont masqué cette fuite par l’endettement privé ou public. »

    1. Dupont Gnan-gnan est bien gentil, mais il reprend des éléments de langage (multi)-décennaux ; on ne voit pas ce que cet ex-jeune de la droite nationaliste a à proposer (tout comme son pendant Chevènement). C’est avant tout un opportuniste qui ne voit même pas qu’il l’est, se croyant investi d’une mission.

      1. Nerima-kun, ne vous énervez pas, voyons.
        Tous ceux qui tiennent ce discours sont dans le vrai. Peu importe qu’ils soient ou non les premiers ou les derniers à le tenir.
        Quand à être de droite ou de gauche, cela ne signe pas une quelconque et définitive qualité des uns sur les autres.

        Rappelez vous la France résistante, elle réunissait des royalistes absolus, des nationalistes acharnés, des droites catholiques, les socialistes grands teint, les communistes soviétisés, surement nombre d’anarchistes invétérés et « des » qui n’étaient rien de tout cela…malheureusement tous étaient en tout petit nombre et c’était bien là le problème.

      2. Il y a la dette de l’état qui est un constat fixe à un instant , elle provient de plusieurs facteurs.
        Il y a aussi le déficit commercial qui est annuellement de 70 milliards , il contribue à la dette de monnaie courante , puis à la dette fixe.
        Svp un tableau de chiffres sur 20 ans ?
        Aussi sur le réel.

      3. Tous ceux qui tiennent ce discours sont dans le vrai.

        FL, expliquer comme Pondu-Gnangnan et tant d’autres l’effondrement de nos sociétés capitalistes par l’OMC, le dumping social et fiscal et la financiarisation, c’est simplement ou n’avoir rien compris ou mentir éhontément et de toutes façons ne prôner qu’un échappatoire dans des solutions d’hier qui n’étaient valables qu’hier et n’ont su nous mener qu’aux apories d’aujourd’hui, point.

  12. Que penser de ce genre de titre ? Cela relève-t-il de la prière, de l’incantation ou bien de l’enfumage organisé ?
    Serions nous donc seulement une petite poignée à penser que le pire est à venir ? Si c’est le cas il faudrait former une secte Findunéolibéralismiste.

    1. ce n’est pas la première fois qu’est annoncée la fin de la crise, et à mon avis ce n’est pas la dernière.
      Tapez  » la crise est finie  » sur Google et vous allez voir …

    2. Mais, c’est le meilleur du Monde, comme toujours dans ces analyses bien comme il faut…
      Vous remarquerez qu’on ne parle plus de journal de référence, hors-mis quelques apparatchiks cacochymes.

    1. Je ne résiste pas à citer un des éléments d’analyse de l’article d’Arnaud Leparmentier, sur lequel le titre du Monde s’appuie :

      Dès jeudi, à la réunion du parti populaire européen à Marseille, l’ancien président de la banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet nous gratifiait d’un sourire. Un sourire en « off », bien sûr, mais qui voulait tout dire : M. Sarkozy et Mme Merkel ont enfin renversé l’accord perdant-perdant scellé au sommet de Deauville un an plus tôt.

      1. A chacun son passage préféré.
        Voici le mien :

        Le premier, c’est la dérogation britannique, qui permettait à Londres de ne pas adopter l’euro mais de continuer à freiner l’intégration de la zone. Vendredi, les Européens ont bouté les Anglais hors d’Europe. A la surprise générale, le premier ministre britannique David Cameron a été lâché par les pays de l’élargissement, à commencer par la Pologne.
        Le signal politique est majeur : les gouvernements veulent sauver l’euro, y adhérer, et ont décidé d’aller de l’avant. Sans attendre Londres, qui exigeait plus de libéralisme financier pour la City. Et sans réformer les traités européens, pour éviter toute obstruction britannique.

        Le Wall Street Journal et le Financial Times, les 2 relais de la City et de Wall Street, vont se déchainer. Attendons nous à voir les attaques contre l’euro redoubler de plus belles. Les agences de notation devraient ouvrir le bal dès la semaine prochaine.

      2. Et il faut savoir que Trichet était à la tribune devant la droite européenne rassemblée à Marseille autour de Sarkozy, Merkel, Barroso, Rajoy et même Berlusconi, au moment même où Draghi annonçait sa baisse des taux et son « sauvetage » bancaire…
        Effectivement il ne s’agit plus comme à Deauville de faire prendre ses pertes au secteur bancaire. Sauf que les 100 milliards de liquidités en refi sur 3 ans, ils seront vite, très vite testés par les marchés. Et quand on voit que l’encours des dettes souveraines dans les bilans des banques européennes est estimé à 22 % du total, soit pas loin de 2 000 milliards… Et surtout quid des assureurs ? Parce-que là, si en France les banques ne sont pas trop exposées au risque souverain, les assureurs par contre (rien que sur la dette française c’est 25 % du total rien que pour leur pomme – ou leur cerise…). Et ça fait marrer les banques US ou anglaises, faut les comprendre, elles en ont pratiquement pas de cette daube au bilan… Enfin, d’après c’qu’on dit.
        http://www.fondapol.org/wp-content/uploads/2011/04/DETTE-2011-03-28-BAG-2web.pdf

    2. Le Monde publie aussi un second article sur le sujet qui va tout à fait dans une autre direction.

      Europe, à quand le prochain sommet de crise ?

      http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/10/edito-du-monde-a-quand-le-prochain-sommet-de-crise_1617025_1581613.html#ens_id=1268560

      Concernant Leparmentier c’est comme Quatremer, victimes tous deux du syndrôme de Stockholm,c’est au moins la 142ème fois qu’ils nous annoncent que la crise est soit finie ou n’a jamais existé.Il est d’ailleurs amusant de relire leurs différents articles(ne fusse que le titre)sur une période de 3 ans.C’est du grand comique.N’est pas Nostradamus qui veut.

    3. Je crois volontiers que la crise financière tire à sa fin, à moins que les derniers mois mouvementés n’aient causé des dégâts irréversibles.
      Il nous reste à réaliser au pas de charge ce que les Allemands ont fait en une décennie: l’ »austérité ». Mais comme nous arrivons tard elle sera plus désagréable pour nous.

      1. Je crois volontiers

        Oui, j’ai toujours trouvé qu’on croyait bien volontiers – de bon coeur, de bonne volonté, de bon gré, facilement, naturellement – ce que l’on désire…

      2. Je crois volontiers que la crise financière tire à sa fin, à moins que les derniers mois mouvementés n’aient causé des dégâts irréversibles.

        Quand on est un scientifique, les croyances ça n’a pas beaucoup d’importance au final…

    4. Une phrase intéressante dans l’article du Monde: »M. Draghi a fait un pas décisif, jeudi, en annonçant un financement illimité sur trois ans des banques au taux réduit de 1 %. »
      Le club Med a été remplacé par le club G.S. (Goldman Sachs, la Banque pour Marc Roche) qui est déjà au poste de commande de la BCE, de l’Italie et de la Grèce. Son programme est simple: financement illimité pour les banques qui peuvent spéculer et mettre l’argent dans les paradis fiscaux autant qu’elles veulent et par voie de conséquence de la règle de l’équilibre budgétaire en période de dépression ou baisse du PIB , déshabillage systématique des 95% qui vivent de leur travail par la diminution de l’emploi, du salaire direct et différé (protection sociale). La Droite néolibérale très majoritaire vient de décider la fin du modèle social européen et une aggravation toujours plus forte des inégalités et de la pauvreté. On peut réagir et renvoyer le Fouquet’s club à Neuilly en 2012.

      1. Quel modèle social européen? en Allemagne et aux Pays-Bas, même un réfugié qui vit de ses 500 euros d’équivalent RMI, ou même un étudiant qui étudie avec un boulot « étudiant » payé 400 euros pour 20h de boulot par semaine sur le campus en échange des frais d’inscriptions, DOIVENT payer là-dessus une assurance médicale dont la moins chère coûte 100 euros par mois. A ce prix là vous n’avez pas le droit d’aller voir le dentiste (il faut passer à 150 pour ça).

  13. Aux dernières nouvelles, la célèbre chercheuse, Madame Saraka Hamshi-Dégage, et son équipe de l’Université Foulcan, ont mis au point un remède efficace permettant enfin de guérir nombre de psychoses dites de megaprofitomanie-egointérêtoïde aigüe, à tendances poly-pôlaires de compétitivité d’excellence obsessionnelle à exploiter son prochain.
    …. comme nous pouvons l’imaginer cela n’a pas été une mince affaire

    1. @ dissy

      cet article a la merveilleuse odeur du dépit de ceux qui avaient parié à court terme sur l’effondrement de l’euro et des banques de sa zone.
      Ils ont perdu et vont devoir passer rapidement à la caisse.
      On peut s’attendre à voir ce genre d’analyse se multiplier, les avertissements pleuvoir, les dégradations fleurir. Dans l’espoir de limiter la casse.

  14. C’est un peu hors sujet, mais je me permet ici, si l’on m’y autorise, de donner des nouvelles du projet de documentaire radio indépendant sur l’austérité en Europe, Chroniques d’un hiver européen.

    Je suis à Athènes depuis une semaine, et je ne manquerai pas de choses à raconter dans le docu. Ce qui se passe ici est assez incroyable, et ce que peu de gens savent, c’est que ça ne fait que six mois que la situation vire à la dépression économique. Les gens sont unanimes là dessus, les choses sont en train de basculer depuis Août dernier. Un petite impression :

    http://coulissesdunhiver.wordpress.com/2011/12/10/les-choses-concretes/

    Je rappelle que c’est grâce au relai du blog de Paul Jorion que j’ai réussi à obtenir l’intégralité du financement solidaire que je visais. (souvenirs : http://www.pauljorion.com/blog/?p=30924)

    1. Merci Etienne !!!!

      Merci pour cela : voici un témoignage très enrichissant, relatant un stade de réalité . Je veux parler de l’aspiration personnelle et notamment de l’émigration : oui ; l’émigration!!!
      —-Rien , RIEN n’a été pensé , pendant 18 mois, dans cette mégalopole et ses alentours !!!
      —- On a joué les cigales, pour certains … On s’est laissés entubés par les moins à plaindre …. CEUX qui ont une « assurance » , un point de chute , une poele emplie en fin de journée !!!!
      —- Ils ne savaient pas même se débrouiller dans l’assymétrique : quelles bandes de nazes !!!

      Merci de nous tenir informé !

      PS : J’aimerais , à titre personnel, savoir si les iniiatives concernant les jardins de banlieues sont toujours d’actualités . … Pourriez – vous grapiller des informations à ce sujet ???? Merci par avance !!!!
      PSS : un lien et /ou une adresse fiable , pour envoyer des semences !!!! SVP et SP

      1. Le sujet de l’émigration amène des questions surprenantes.

        J’ai grandi dans l’Europe Erasmus. Ma génération s’est sentie européenne, où le Portugal et la Grèce sont l’égal de la Suède et du Danemark.

        J’ai parlé avec des jeunes de mon âge. ils veulent presque tous émigrer, mais beaucoup ont peur… du racisme. Sérieusement. Ils se sentent déjà rabaissé au rang de « pauvres » qui risquent d’être rejetés pas les nantis.

        Et ils voient la violence de l’émigration, à Athènes où les boat people envahissent certains quartiers et créent un rejet très (très) violent de ces populations qui évoluent de manière totalement anarchique, l’état n’ayant plus les moyens de suivre cette affaire.

      2. J’ai entendu parler des jardins de banlieues il y a quelques jours. C’est le genre de trucs qui est en train de se développer à grande vitesse. Par nécessité et non par utopie!

        Le problème de la nourriture semble être une réalité pour de plus en plus de personnes. Les prix sont incroyablement hauts (exemple : 1l de lait de base, 1,20 euros).

    2. Et deux autres articles à vous conseiller pour avoir une idée de ce qu’il se passe en Grèce :

      Comment les grecs vont passer Noël :

      http://www.keeptalkinggreece.com/2011/12/09/athens-11%C2%B0-c-latest-trends-bei-greeces-new-poor/

      Et petites précisions pratiques sur la Dîme moderne.

      http://www.keeptalkinggreece.com/2011/12/09/whats-up-in-greece-on-dec-9/

      Je suis avec des grecs depuis une semaine, et je peux vous dire que l’ambiance est drôle.

      1. Quand vous évoquez la Grèce je ne peux pas m’empêcher de penser à ce chauffeur de taxi de Corfou en octobre 2005, il attendait les passagers des bateaux de croisières pour faire visiter l’île et il était bien moins cher que la compagnie de croisière qui faisait des excursions en cars pour ses clients, ils étaient nombreux sur le quai les chauffeurs de taxi à attendre des clients, Ce n’était déjà pas la richesse en Grèce à ce moment là, et ils avaient tous des familles et Corfou l’hiver c’est mort pour le tourisme, comme c’est mort pour le travail. Alors je n’ose imaginer maintenant surtout qu’il a été d’une gentillesse avec nous quatre, j’ai vraiment honte des êtres humains.

      2. L’absurdité de la chose c’est que cette politique de table rase sociale, car c’est de cela dont il s’agit, n’a de sens que si une fois l’équilibre obtenu (celui du budget) l’ensemble de la société peut recommencer à croître dans un sens qui évite l’ornière que l’on vient de quitter. Rien de tel ici.

      3. « Et ils voient la violence de l’émigration, à Athènes où les boat people envahissent certains quartiers et créent un rejet très (très) violent de ces populations qui évoluent de manière totalement anarchique, l’état n’ayant plus les moyens de suivre cette affaire » :

        Je vous confirme qu’en france, dans certains villages, certaines « contrées », est percetible les ressentis relatif :
        – la violence du rejet ( à peine voilée…)
        – on assiste à des classifications des populations au sein de ces villages, de manière verbale, et selon une méthodologie renvoyant à un passé inquiétant !
        Aussi, merci de témoigner de l’évolution des comportements et les réalisations concrètes; les modes de pensées ( les fameux raccourcis) , en grêce, ou vous pourrez vous déplacer : Il sera , en effet , très instructif de rappeler les différents stades de réalité …. lorsqu’une situation dérape !!!
        Merci Etienne ! poursuivez !!!!

    3. @etienne
      On t’y autorise pas , on t’y encourage, pour ce qui me concerne, tu peux intervenir quand tu veux.
      Bonne route

  15. L’Europe est un échec parce qu’elle n’a été voulue que comme l’Europe des marchands et non des peuples et en plus des marchands désirant toujours payer moins cher le travail pour plus de profit. Alors Markus Kerber peut écrire ça :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20111209trib000670145/markus-kerber-l-euro-est-trop-cher-pour-le-portugal-et-trop-bon-marche-pour-l-allemagne.html

    Mais ce n’était pas là l’Europe que nous avons voulu, car dans ce cas si on prend l’exemple de la lire, il va falloir penser deux monnaies aussi une pour Milan et l’autre pour Reggio di Calabria

    L’Europe n’est qu’une réunion de marchands radins sans un gramme autre que la cupidité et de vieux marchands qui ont peur de laisser la suite à des jeunes qui tiennent à rester jusqu’au bout les maîtres.

    1. Imaginons que la Grèce ait une Banque Centrale, la BCG. Ou BC-BG, bref, la Grèce se trouve sur-endettée, qu’importe, on fait mine d’ignorer ce thermomètre, et la BCG achète tranquillement des bons du trésors grec.

      Résultat, la Grèce ne contrôle pas sa monnaie mais cela revient au même, car d’autres lui veulent du bien ; l’Etat est sous perfusion, il écoule tranquillement des drachmes dans l’économie grecque, cet argent disparait dans l’épargne comme d’habitude, bref on a quelque milliardaires de plus à ce niveau. Au niveau des marchés, je ne sais pas.. au niveau de la dette elle grimpe tout le temps et n’est pas remboursable, ce chiffre étant destiné à ne plus rien signifier, car l’Etat grec n’a pas besoin de rembourser à sa banque centrale…

      Voilà un modèle pseudo capitaliste déjà pratiquement en application au Japon ou aux USA qui peut durer encore un certain temps, et en Europe, il faudrait en faire autant. Sinon c’est comme le dit Sapir la catastrophe imminente.

      Il s’agit d’un glissement du capitalisme libéral vers un pseudo modèle qui ne maintient que les apparences au niveau du financement de l’Etat, mais si l’Etat survit alors le modèle survit, et nous ne sommes pas en face d’un cataclysme imminent.

      J’ai toujours été prudent, plus prudent que Sapir, et d’autres car je me méfie. Je cherche toujours des solutions simples, souvent il suffit de changer un élément, par permutation, pour pouvoir continuer un peu. Le changement minimal, est toujours préférable, en terme d’économie psychique et de prudence.

      Il faudrait alors remiser nos plans du Grand Soir à plus tard.

      1. ///// Il faudrait alors remiser nos plans du Grand Soir à plus tard. ////
        Pourquoi se gèneraient ils ? L’europe sauve ses riches en ponctionnant nos tunes …Et personne ne bronche ! Règle d’or …il faudrait la leur enfoncer bien profond leur pu… de règle , jusqu’ à la graduation 32 cm .. notre dépendance au « système » est telle qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent …chacun a peur pour ses miches et la pluspart d’entre nous iront assez loin ds la compromission pour rester dans le « bon wagon » … le process de dégradation sociétal est en cours et les gagnants gagnent plus qu’avant ! et personne ne bouge .. Je propose un critère de mesure de la misère (puisqu’elle est lente et non traumatisante): le nb de sdf enjambés pour aller au ciné ……a déposer au pavillon de Breteuil…à Sèvre .

  16. Que c’est drôle de voir le petit monde courir comme un canard sans tête…
    La bourse à la hausse à la baisse, Sarkel-Merko de sommets en dégradations, on ne sait plus, valse Outre-Rhin, Outre-Quievrain, sans idée des lieux, des distances, des peuples.
    C’est drôle… vraiment ?
    Et de voir la FED nourrir la crise de 29.000.000.000.000$ depuis 2007, çà laisse pantois. (http://www.levyinstitute.org/publications/?docid=1462) .
    En définitive l’alternative est simple pour les 1% :
    Faire la guerre aux pauvres ou perdre la tête.
    Le jeu consiste à commencer par les pauvres à l’intérieur de chaque pays, de chaque région, au sens français ou au sens mondain (du Grand Monde), puis de mixer les plaisirs en les faisant s’entretuer au choix entre pays, entre régions, entre continents. D’abord lentement par l’horreur économique, puis plus brutalement, ah ! les joies de la Stratégie du Choc, enfin dans un feu d’artifice de ces bonnes vieilles bombes.
    Les combinaisons de ce passe-temps et leur diversité sont un ravissement pour leur raffinement.
    La tête, ils l’ont déjà perdue et tournent en rond. Déjà morts.

    « C’était un temps déraisonnable
    On avait mis les morts à table
    On faisait des châteaux de sable
    On prenait les loups pour des chiens
    Tout changeait de pôle et d’épaule
    La pièce était-elle ou non drôle
    Moi si j’y tenais mal mon rôle
    C’était de n’y comprendre rien »
    Est-ce ainsi que les hommes vivent, Louis Aragon
    http://www.youtube.com/watch?v=6jN-Uu0ir_A

    1. Que recherchent les 1 % en utilisant l’argent comme une arme de destruction massive ? Auront-ils temps de fuir ? Qui viendra les sauver ? Le temps presse !

    2. C’est faire trop d’honneur aux über-riches que de leur croire une si parfaite capacité de contrôle et de jeu, tous temps, tous azimuths. Je crois qu’un processus historique ultra-matérialiste mais méta-historique suit son cours… diabolique (= toujours plus diviseur, « diabolos »), pourrait-on dire (certains dissertent sur ce principe eschatologique comme le site dedefensa.org).
      Les hommes ne sont que des hommes de paille pour l’Histoire (y compris mon cher De Gaulle), instruments sans réelle autonomie comme le note Tolstoï au long de La Guerre et la Paix.
      La compréhension de ces superstructures malfaisantes (quel que soit le sens accordé à cet adjectif) qui nous englobent et nous mettent tous à l’oeuvre, ne peut relever – in fine – que d’une spiritualité et passe d’abord par une nécessaire introspection ou méditation.

      1. @ Nerima-kun,

        Bonjour,

        Les marées de Psyché, roulent nos âmes
        Comme désirs nos corps en années
        Il n’est que faire à l’ombre des blâmes
        Il n’est que sentir en lumières cachées
        Se croyant d’exception toute faîte
        Homme arbre et vie sans joie méprise
        Orgueil et vanité certes il épuise
        Mais ne glorifie suprêmatie de l’être
        Qu’en solitude sans amour il brise
        Matière, joie, ses pauvres mises
        Haillons du réel désespoir intérieur
        Et ces dieux exigeant rythmant l’heure
        A coups d’idées, et de formulations
        Toujours plus sait casser les nations
        Démesure enfantée et élevée au pinacle
        Comme si domination n’était pas débâcle
        Aux biens particuliers de tout genre, en l’espèce,
        Animés ou pas, les faux messages ne cessent
        De véhiculer l’intérêt probant terre et espèces
        De ce bas, firmament toujours plus actifs
        Singe dépoilé n’est que biens et triste récif
        Sans armes qui n’étayent leur belle volonté
        Nos institutions sauraient elles fonctionner
        Il y a un os évident à ces coups de crosses
        C’est que les puissants sont d’énormes bosses
        Confrontés toujours à ce misérable cadre
        Les siècle défilent et nous ne valons arbre
        Les larmes des enfants maudissent la race
        Il ne faudra pleurer, si celle ci passe
        Les hommes ne sont plus, que trônes de folies
        et sans concert joli, il n’y a plus de vie
        Des milliards par milliers entassés
        Simple compression à faire tuer
        Toujours, et plus encore, accaparons l’illusion,
        Que déparer la terre, est un acte bon
        C’est toujours l’autre, qui porte la faute
        C’est toujours nous, qui voulons pardon
        On dit écologie, vite un marché
        L’intérêt qu’on se prête, les uns et les autres
        Masturbation autiste, souvent joie perverse
        Alors lois et normes s’accumulent à l’insensé
        Aucune n’a jamais empêché les hommes de s’entretuer
        Pour un truc, un objet, pour d’immatérielles chimères
        Civilisation, tu distribue ordre et chaos, et forte te crois
        Quand le sol t’engloutit, tes bombes, elles servent à quoi
        Allez les cravates, hardis petits, sus et en avant
        Vos chevaux sont jolis, et leur dessein puant
        Votez noir, travaillez blanc, croyez bleus, chiez rouge
        Vraiment quelle belle compagnie s’agite à la face
        Du globe, géhenne du sacre de la violence,
        Faites pourcentages, messieurs les conteurs
        Bouh nous tremblons, merci beaucoup alors
        Je vomis vos traces et vos illusions oui ça suffit
        Détail croquant, un bunker, ça fusionne c’est joli
        Le moindre animal vous est plus tendre compagnie
        Que la plupart de ceux que vous nommez amis
        Prônant activement l’extinction des bêtes
        N’en doutez plus oui aussi vous en êtes
        Même un végétal trouve mieux sa place
        L’homme lui casse tout et puis passe
        Et se croit beau, et même, très classe

        Au mérite des moyens, à l’honneur des fins, la pratique dément tout, et toute de démence est pétrie
        Voilà, voilà, qui ne craint la mort, peut être au moins choisit la mélodie de son sourire, et le chant de son regard, à défaut d’en être l’auteur troublé, d’émotions qui disent juste et vrai.

  17. Il serait désormais tenté d’inciter les banques à réinvestir sur le marché de la dette souveraine après l’avoir quitté, mais le pari est tout à fait hasardeux, chat échaudé craignant l’eau froide. Comment croire que les banques vont s’y risquer, en raison de la profonde instabilité de la situation ?

    De toute façon ou mettrions notre épargne ? C’est plus risqué dans les entreprises …
    « chat échaudé craint l’eau froide » ? J’en ai une autre : « Qui ne tente rien, n’a rien »: même pas peur d’y mettre dans du 6% italien. Verdict en février avec 53 milliards a placer.

    1. De toute manière il y a une telle masse de fric à placer qu’on ne peut pas se passer des dettes des états, car en face il y a quoi les actions des sociétés, ça ne suffit pas sauf à faire payer le titre XXXXXXXXXXXXXXX fois les bénéfices, les matières premières alors et là c’est le reste de l’économie mondiale qui plonge, ensuite vient l’immobilier mais ce n’est pas aussi liquide et pas en quantité suffisante de toute manière, il reste la monnaie mais là aussi c’est loin d’être le pied

      Donc toute l’histoire des AAA n’est qu’enfumage !!!! mais ça marche

      1. @ Cédric

        « La bulle immo va éclater », c’est du même ordre que « la crise est finie ». Dans les périodes difficiles, la pierre et l’or rassurent.

      2. Est-ce que l’inflation des prix de l’immobilier précède de manière historique une inflation généralisée ?

        Historiquement, il ne semble pas y avoir de régularité sur ce sujet ( http://www.cgedd.fr/prix-immobilier-2011-france-friggit.doc ).

        La question est de savoir si l’augmentation d’un facteur 2 de l’immobilier est le symptôme d’une dévaluation d’un facteur 2 d’ici 3 ans ou pas.

        S’il y a une dévaluation, il est important d’acheter (la dévaluation monétaire sera probablement plus importante que l’augmentation du prix du logement).

        S’il n’y a pas de dévaluation et une diminution de l’accès au crédit, les prix de l’immobilier chuteront pour atteindre leur régularité (ie : une proportion constante des revenus).

        Juste pour la petite histoire, il semble que les gens ont commencé à massivement compenser par le crédit leur déficit de revenu à partir de 2003 (voir 5.2 du document pré-cité) pendant que les administrations ont joué avec ce levier depuis 1993 avec une forte augmentation depuis 1999.

    2. Bonjour Vélotafeur.

      Mettre une partie de votre épargne dans de la dette italienne à 6% revient à voler le peuple italien de 6 euros par tranche de 100 euros de richesse produite. C’est mieux que rien mais sincèrement c’est petit, il y a mieux: Les ventes aux enchères de saisies entre autres à « la bougie »= rendement proche de 50% pour de l’immobilier. Elle est pas belle la vie?

  18. Extrait du billet en tête de cette discusssion:

    « ouverture de deux guichets pour des crédits à 36 mois, à taux fixe de 1 % et en quantité illimitée, un fort assouplissement des règles d’éligibilité du collatéral apporté en garantie, et une diminution du pourcentage des réserves obligatoires
    Selon Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, il serait prévu d’aider les banques à hauteur de 104 milliards d’euros, en le présentant comme une lutte contre la récession. »

    Il s’agit là encore d’une politique purement monétariste où les acteurs semblent penser qu’il suffit d’augmenter la masse monétaire par des crédits à taux très bas et un relâchement des contraintes sur les banques.
    Cette stratégie a échoué aux USA, elle échouera en Europe.

    Pour faire repartir l’économie il faudrait une politique incitative auprès des banques pour qu’elles financent des investissements dans l’économie réelle, qui créent des produits et des services et surtout des emplois.

    En l’absence de telles incitations à l’investissement dans l’économie réelle, si possible des incitations très fortes, les banques reprendront leurs activités financières purement spéculatives ne produisant rien et détruisant même des emplois.

    Je fais mienne cette idée de Pierre Larrouturou « le chômage et l’accroissement des inégalités sont les véritables causes de la crise actuelle, laquelle ne fait qu’aggraver chômage et inégalités. »

    Le chômage induit un effet pervers, il abaisse le pouvoir de négociation des organisations syndicales « Si vous n’êtes pas contents, allez voir ailleurs » Ceci éloigne toute discussion sur un partage plus équitable des gains de productivité entre le capital et le travail.
    Or c’est la source principale de la baisse de la part du travail dans la valeur ajoutée des économies de l’OCDE, et même en Chine où une hausse de la prduction de 9% a été obtenue avec seulement 1% de travail en plus et sans accroissement du niveau de vie des salariés. La population salariée chinoise va elle aussi subir le phénomène lié à la non redistribution des gains de productivité du travail. Cela risque d’être bien plus dangereux car le niveau de vie y étant déjà très bas, on risque de voir se répéter à très grande échèle des émeutes semblables à celle de Canuts à Lyon avec derrière des nouvelles méthodes de répression d’une barbarie incomparable compte tenu des nouveaux moyens militaires en armements et techniques de contrôle des masses populaires. Toutefois il est aussi possible que le gouvernement chinois se lance dans une véritable guerre militaire en se servant des haines suscitées par les baisses de niveau de vie, les attribuant principalement aux étrangers, comme cela s’était passé avant la seconde guerre mondiale en Allemagne.

    Paul

    1. cette stratégie échouera,oui, en terme de relance, mais elle évitera une déflation comme dans les années 30!

      1. Lutter contre la déflation, c’est ce qui est le + important pour la survie du systeme.

        La déflation c’est l’implosion du système : pourquoi prêter des sommes si le taux de rémunération est négatif?

    2. M’enfin! arrêtez avec la baisse du chômage et le partage des profits!
      D’abord, un bon taux à 20%, c’est le meilleur moyen pour calmer le salarié de base: « va voir ailleurs si tu n’es pas content », de toute façon, on ferme la boite, les machines sont en route pour le Vietnam…
      Et arrêtez aussi de nous bassiner avec un modèle social de solidarité en perdition: d’une part, nous allons substituer la charité à la solidarité, et d’autre part, basta le RSA, le RMI; les pauvres, c’est bien connu, boivent les subsides que la société leur octroie; place donc aux bons alimentaires, textiles et autres….Et aux clubs de dames patronnesses!
      quant à la redistribution des profits, laissez moi rire! nos employés veillent au grain, non mais!
      signé: un membre du jockey club ( enfin presque )

      1. Les machines partent en partie au Vietnam ou dans d’autres pays aux salaires et conditions sociales déplorables, elle y auront le même effet délétère sur l’emploi dans ces pays qu’elles ont eu dans les pays de l’OCDE: malgré des salaires catastrophiquement bas les machines produisent des produits moins chers que ne le font les salariés de ces pays.
        Les productions sont parfois rapatriées dans les pays de l’OCDE mais sans aucune création d’emploi car les machines dans les pays de l’OCDE ont encore augmenté la productivité horaire du travail et les entreprises fabriquent plus de produits à moindre coût qu’en ayant à les faire fabriquer dans les pays d’Asie du Sud Est ou d’ailleurs.
        Cette automatisation des postes de travail est pire que les délocalisations car les machines ne consomment rien sinon des matières premières et de l’énergie, à l’opposé des salariés même mal payés de l’Asie du Sud Est, dont une partie des faibles revenus servaient à acheter des produits des pays de l’OCDE, même en faibles quantités

        Pour ce qui est de la seconde partie de votre message il traduit l’aveuglement ou au moins la myopie des dirigeants capitalistes qui ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis: celle de la demande finale venue des salariés : des centaines de millions de salariés dépensant tous les jours des dizaines d’euros pour survivre font plus tourner l’économie que quelques milliers de riches dont les dépenses ne représentent qu’une part très faible de la demande finale, même si quelques un font des dépenses dans le luxe. Ce qui n’est souvent même plus le cas puisque par cupidité, ils préfèrent utiliser leurs revenus déjà exorbitants à spéculer sans consommer… Par exemple au lieu de s’acheter des appartements de luxe avec de riches décorations, sources massives d’emplois , ils achètent des mètres carrésde base,dans l’immobilier ordinaire, dont la construction peut facilement être automatisée. et donc ne créent que peu d’emplois. Mais font grimper le prix des logements car bien entendu « ces gens là, monsieur », ils ne louent pas à des ouvriers…

        Je redis que l’histoire économique récente a montré que une redistribution même modeste des gains de productivité a conduit les économies à des périodes fastes (économiquement, bien que plutôt tragique écologiquement)

        La cupidité des capitalistes à très court terme les empêche de mesurer la pente de la planche qui les conduit à la catastrophe: moins il y aura de salariés moins il y aura de demande finale, moins l’économie qui leur permet de rester riche fonctionnera.

        J’ai déjà parlé d’un dessin humoristique où l’on voit une capitaliste caricaturé avec son costume trois pièces et son gros cigare, il est assis à son bureau devant une baie vitrée donnant sur un atelier de production bourré de machines mais sans aucun personnel. Apparait alors sur l’écran de son ordinateur le message suivant: « Monsieur le Président Directeur Général, nous sommes au regret de vous annoncer notre dernière compression de personnel. ».
        Je ne retrouve malheureusement plus ce dessin devenu par trop réaliste… Des postes de travail considéré comme requérant de très hautes compétences ont été remplacé par des programmes informatiques prenant des décisions que l’on pensait il y a peu encore exclusivement réservées à des intervenants humains ( voir par exemple le « speed trading » où les programmes informatiques décident des investissement financiers en quelques millièmes de secondes ou moins… Même les « traders sont supplantés par des machines (entre nous, raison de moins pour les payer autant)
        Autre cas: les programmes informatiques pourraient faire entièrement fonctionner les avions de ligne, dans bien des cas le pilote est un élément nécessaire à rassurer les passagers… Dans ce domaine les compressions de personnel liées à l’automatisation ont été dramatiques, les jeunes pilotes ont le plus grand mal à trouver des emplois.
        Dans cette situation il est probable que les membres du Jockey club aient à manger leur chapeaux .

        Tout ça parce qu’ils ne savent pas tirer les leçons de l’histoire: les « trente glorieuses » n’ont été possibles que parce que les dirigeants économiques et politiques de l’époque avaient cédé un peu de lest permettant une augmentation du niveau de vie accompagné d’une petite réduction de temps de travail. Tout cela créant de la demande pour les produits finis et les services tels que les voyages (transport et hébergement) avec l’apparition des congés payés.
        Bien entendu cela a eu un coût sur l’environnement mais des investissements importants dans le domaine de l’environnement pourraient créer des centaines de milliers d’emplois, sauf que l’argent pour créer ces emplois est confisqué par la cupidité des capitalistes préférant des spéculations à court terme que des paris sur des investissements à long terme, que ce soit dans le domaine environnemental ou même dans les domaines industriels et commerciaux…On revient à une de mes analyse précédentes: l’incertitude croissante sur le futur : technologique ou géopolitique, bloque tout investissement à moyen et long terme, fussent-ils des investissements privés ou publics.
        Admettons que le capitalisme de marché s’effondre, comme cela a souvent été évoqué: comment devront être prises les décisions d’investissements, qui que ce soit qui les prennent, pour qu’elles bénéficient sur la durée à tous les membres de la société, élargie si possible à la planète, et non aux plus puissants ou aux plus malins?

        Paul

    3. …pour la Chine, il me semble qu’il sera difficile de faire mieux (= pire) en matière de répression que ce qui se passe déjà. Et il est aussi possible qu’une révolution bismarckienne se produise, menée par les réformateurs du PCC (il y en a) : mise en place de protections sociales sommaires, mise au pas des potentats locaux et lutte contre la corruption, relative autonomisation de la règle de droit (et donc du système judiciaire)… une perestroika à la chinoise, en somme. Le pire est-il toujours sûr ? … »le jour où la Chine s’effondrera »… ce sera absolument à notre détriment !

  19. Je ne crois pas du tout aux erreurs:pour moi il y a deux catégories de politiques:une masse d’incompétents et indifférents mais qui ne commettent pas d’erreurs vu qu’ils n’ont qu’une chose en tête :ne rien faire etobéir aux ministres afin de conserver leurs fromages…Et puis ceux qui ont choisi de suivre les financiers et qui sont en admiration devant l’effondrement des droits sociaux:les Sarko-socialo……Etc;;;C’est cet effondrement qui est leur vrai réussite……….Tout le monde ,gagnants ou perdants reste bouche-bée devant les résultats de cette Europe!!!

  20. Allé, un truc pour rire en ce samedi. Exceptionnellement, je ne reçois personne, j’ai donc le temps de faire le tour.
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111210trib000670297/la-chine-va-revoir-son-systeme-financier.html
    Ayéééééé : la Chine va se faire dominer pour pouvoir entrer dans l’OMC.
    Bémol. Mol dur, d’ailleurs…
    « M. Zhou s’est toutefois abstenu de préciser si son pays allait adopter la totalité des réformes suggérées par le FMI »
    Prudent, le mec.
    « et à accorder plus de liberté à la banque centrale dans la définition de sa politique. »

  21. Si je saisis bien, la planche à billets de la BCE fonctionne sans avoir besoin d’acheter de la dette souveraine directement auprès des gouvernement, mais en achetant ce dont les banques doivent se débarrasser. A l’arrivée, l’effet est comparable aux QE britannique, américain et japonais évidemment.
    Il s’agit à tout prix d’éviter une grosse déflation quelles que soient les liquidités rajoutées.
    Cela confirme que la monnaie fonctionne mal, car au fur et à mesure que les banques centrales en fabriquent, elle disparaît dans la trappe.

    1. Vraiment, entre nous, et cela doit apparaître à chacun ici sur le blog.
      Tu n’as rien compris, Johannes.
      Et le pire est que quand n’importe qui te le démontre, tu restes bloqué.

      Tu dois donc avoir raison de rester sur le blog « psychologie Magazine » dont je revendique la direction de la section SudoKu ainsi que les mots fléchés.
      C’elle ‘le moin ke j’puisse de Jupiter faire.

      A l’occaz, donne moi l’adresse des tombes des dieux grecs, ça me donnera la dimension de la volonté mondiale d’anéantissement de la Démocratie par la religion financière.

      1. Je vous retourne le compliment, ou alors, expliquez-moi où sont toutes ces liquidités mises à la disposition par les banques centrales.
        Une partie n’existe sans doute que comme une mise à disposition de la part des banques centrales pour les banques pour leur éviter le défaut: elles peuvent se procurer autant de monnaie liquides qu’elles demandent, en raison des crédits illimités à 1% comme l’écrit François Leclerc aussi, en échange de « papiers toxiques », autrement dit, en échange de vent. et de rien du tout.
        Alors, si je n’ai rien compris, dites-le aussi à François Leclerc si vous vous croyez malin!
        Et tu démontre quoi?
        Rien comme d’habitude! Tu affirmes!
        Explique-moi où sont les coupures de 500 et de 200 euros qui avaient été imprimées pour environ 300 milliards d’euros et qui ne circulent jamais et qui n’achètent rien!
        Et si tant de monnaie n’était pas simplement gelée dans les coffres, nous aurions bien une drosse inflation, je ne pense pas que tu trouveras beaucoup de personnes sensées pour le contester.
        J’ajoute que les psychologues sont pour la plupart tout aussi superstitieux que les économistes qui ne veulent en rien tenir compte des faits élémentaires autour sur fonctionnement de la monnaie. C’est comme les psychologues qui ne se soucient pas de la réalité du discours en proposant des évaluations et autres tests.

      2. @ Johannes
        Je ne suis pas spécialiste de l’économie (y en a-t-il ?) ni des croyances économiques (là, ça se bouscule!), mais c’est donc ça la fameuse « trappe à liquidités » ? …il paraît que le Japon y est passé depuis 10 ans à cette trappe.
        Sinon, il m’est arrivé de vouloir payer plusieurs nuits d’hôtel en France avec un billet de 500 euros reçu en change de mes yens : stupeur …j’ai cru qu’ils allaient appeler la police !

      3. Même depuis vingt ans!
        La Banque centrale du Japon pratique le refinancement des banques en faillite dpuis la crise de l’immobilier à Tokyo en 1990. Elle rachète prend en pension les créances pourries des banques en échange d’argent frais sorti des imprimeries. Cet argent disparaît dans les coffres, et le climat reste déflationniste. Et elle recommence quelques mois après. Entre temps, la dette du Japon dépasse les 200% du PIB japonais, soutenable en raison des taus bas, mais l’économie ne frémit guère, même après Fukushima, où beaucoup de capital avait été détruit.
        Oui, c’est ça, la trappe.
        Les autres pays occidentaux s’engagent actuellement sur le même chemin.
        Les pays émergents, cela surviendra dans un ou deux ans aussi.

    1. @ dissy

      Pour qu’ils en arrivent à ce niveau de désinformation, faut-il que les États-uniens aient peur de boire la tasse si l’euro survit ! Or l’euro vient de s’offrir un bon bol d’air sans griller ses dernières cartouches (Q.E., eurobonds, …).

      1. @Renard

        Si vous avez raison sur les craintes des USA, je ne vous suis pas sur la sauvegarde temporaire de l’euro, précisément parce que rien n’a été fait pour entraver la main plus ou moins consciente des Etats-Unis, à savoir la finance, bien au contraire…

      2. @ Nicks

        J’ai parié qqpart sur le blog que l’euro tiendrait au moins jusqu’en 2013, je suis prêt à doubler la mise. Le seul fait d’avoir éconduit Cameron City est un bon début de rationalisation : on ne peut pas à la fois être passager du bateau et le prendre à l’abordage …

      3. @Renard

        C’est la seule bonne nouvelle. Peut-être que l’influence continentale peut en profiter pour faire renaître des velléités sociales pour l’Europe. Pour le reste, je ne fais pas de prévisions mais à mon sens, tant que l’Union n’aura pas changé les statuts de la BCE et entrepris de mettre au pas la finance, l’euro sera menacé.Or l’accord de vendredi fait la part belle aux banques…

  22. Pays par pays, les facteurs de fragilité des banques européennes ne sont pas nécessairement les mêmes, mais ils illustrent combien la crise de la dette privée est aiguë, bien que sous-jacente. Et comment elle est étroitement connectée à celle de la dette publique. C’est ce maléfice qu’il faudrait briser et non pas tenter d’amadouer.

    Difficile d’échapper au baiser de la mort,

    Au maléfice, à l’envoutement, à la médisance des personnes les plus favorisées par la vie surtout dans un tel monde de méchanceté, de malice, seule la bonne prière peut véritablement vous débarasser des mauvaises influences bancaires ou autres.

    Il est des gens dont les primes et les positions équivalent à une plus grande notation négative ou falsifiée des choses, mais qui en réalité ne font pas mieux lever le mauvais oeil sur tant de personnes en plus dans le malheur.

    Si vous voulez je peux vous y aider, mais pour cela vous devez y croire un peu en vous. Je sais ça pourrait vous paraître un peu fou sur le moment, et pourtant croyez-moi des fois ça marche pour les gens réellement sincères et de bon coeur. Bien sur ça ne se fait pas en l’espace d’une heure, d’un seul geste, ça prend parfois plus de temps dans la bonne intention, ça demande même une meilleure hygiène de vie.

    Par exemple relecture de la Bible, il faut en général relire plusieurs passages bien choisis, pas forcément non plus à la seule phase descendante de la lune, bien faire attention aussi à sa propre alimentation, pas trop manger de boites et de cochonneries non plus, faire un peu d’efforts quand même, mais sans trop se forcer les jours de pluie.

    Bien sur les premiers charlatans du monde vous demanderont toujours plus d’argent et de sacrifices, mais en vérité au bout du compte aucun meilleur résultat tangible, c’est pourquoi il faut persévérer sans se sentir non plus obligé de faire appel à plus grand marabout de couleur autre part. Ensuite faut pas plus essayer de réenvoyer le maléfice,
    car de toutes façons ça ne mène jamais à rien de se venger.

    Faut surtout rechercher avant tout à faire meilleur ménage à la maison et cela même dans les recoins les plus sombres, et cela même si les méchants préfèrent continuellement vous juger et vous jeter le mauvais oeil à distance, de toutes façons tôt ou tard cela leur retombera dessus parole du prophète.

    Faut pas médire le juste, com le pauvre homme de plus de la crise, car le bon Jérémie ne pense jamais à mal de personne, priez même envers le pauvre banquier qui ne sait même plus comment faire pour mieux sauver son Ame.

    1. Quand nous quittons ce plan d’existence, un être de lumière se présente devant nous et nous pose une seule question:

      Comment as tu aimé les autres ?

      Alors, commence en nous, le film retraçant notre séjour ici bas, en 3D, technicolore, avec sensations, emotions et ressentis (les nôtres et ceux que nous avons provoqués chez les autres)

      Selon le cas c’est alors NOTRE BONHEUR ou NOTRE ENFER.

      1. @ xian,

        bonsoir,

        Cet être est une main tendue, reflet de notre existence sur le plan corrélé, qui réacouche la volonté globale d’amour et de possession émise et reçue, pas que directement par ailleurs.

        Les « niveaux » qui ne se « sautent » pas ici-bas, se démultiplient en essence relative « par ailleurs ».

        De l’amour, et de la joie. Quand le regard de l’enfant vous tend la main, et que cela vous émeut, sans que vous sachiez vraiment pourquoi.

        Identification projective, philia et possession, des natures du respect et de l’amour de l’autre, en soi.
        Et vice de versailles, en dual symétrique.

        Nous sommes tous des enfants porteurs de blessures et de trésor, les investissements subtils et invisibles de l’affect et de la psyché.

        Le rapport aux animaux, à la nature biologique et aux choses dites inertes sont également concernés par cette relation symbiotique élargie qui nous porte, transporte et supporte, tant bien que mal, en ce sens nous sommes nombreux à être unis par la misère et la pauvreté de l’esprit.

        Métempsychotiquement et synésthésiquement vôtre,

        bien à toi xian
        peace and joy
        Belle nuit

      2. Ce n’est pas une histoire d’ostie, c’est comme ça et pas autrement !!
        En attendant, je propose des revenus mensuels compris entre 2000 et 5000 euros, pas un radis de plus et pas un de moins..

    2. @ Jérémie
      C’est ce que je me permettais de faire observer un peu plus haut, en réponse au post 19.
      Totalement d’accord avec vos 4 derniers paragraphes : les über-riches, chameaux obèses, sont les jouets de ce qui les dépasse. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas les dénoncer, s’en garder et, au besoin (besoin il y a maintenant), les contrôler.
      Chacun dans son rôle, jouons bien et finement…

  23. Le Monde, les journalistes, les infos…

    La communication des politiques ce vendredi mais aussi ce jeudi dernier relayée par les journalistes et les experts autorisés, consistait à accréditer l’idée que ce sommet du 9 décembre ne pouvait être que l’exact contraire de la rencontre de Deauville : un Homme et une femme sur les planches mais en Normandie ou à Bruxelles, Nicolas joue le même role, il accepte ce que lui propose Angela. Peut importe que ce soit le contraire. Il est de toute façon très content d’avoir eu deux rencontres historiques avec Angela comme vient de le dire Baroin sur France 2.

    Ce qui est cocasse c’est qu’il fait passer Hollande pour un Gemanophobe qui deviendra germanophile après l’élection. Ah bon !! On (Angela au SPD et Nicolas au PS) va laisser un tel merdier à Hollande que nous n’aurons même pas à nous baisser pour tout ramasser très très vite…

    Quatremer est un Europhile militant (correspondant de Libé) mais de plus en plus attéré. Je crois qu’il va porter un crèpe noir pour la période de dueil du retrait des British à l’Union. Le Monde leur suggère de se retirer aussi de la commission…

    Leparmentier est un journaliste du Monde chargé de suivre l’Elysée il suffit de voir ses tweet pour comprendre à quel point il est lui aussi attéré du fonctionnement présidentiel.

    Il parait que ce n’est pas très compliqué de faire des études économiques en Allemagne, ils ne connaissent qu’une seule doctrine économique : la rigueur budgétaire dont la recette est d’ailleurs inscrite dans la loi fondamentale.

    1. Dans le dernier billet de Quatremer sur Libé j’ai surtout noté cette phrase acadabrantesque :

      « Les Européens ont reconnu leur erreur : vouloir faire payer les investisseurs a contribué à étendre la panique à l’ensemble de la zone euro. Ils ont donc décidé que la restructuration « volontaire » de la dette grecque restera « unique et exceptionnelle ».  »

      Oui, surtout ne pas toucher au cadre, dès fois qu’il s’écraserait au sol, il tient à si peu de chose, l’effleurer du doigt et c’est la catastrophe.
      On en est là, quel aveu !

    2. Nicolas joue le même role, il accepte ce que lui propose Angela.

      C’est parce qu’Angela était trop belle et trop bonne à voir dans son propre rôle, l’amour est aveugle, et plus le temps passe et plus je ne vous raconte pas la suite de la pièce.

      Nicolas, Nicolas si tu souhaites vraiment mon amour, mon image, ma vertu, ma main, mon doigt, ne reste pas plus longtemps perché alors tout en haut du sycomore, descend plus vite suit d’abord les grosses pattes plus rassurantes d’Angela. Pourquoi tant de scrupules envers ton propre pays, oublie surtout ton père quel vaurien.

      Viens, suis-moi je t’emmenerai alors dans un endroit avec de meilleures règles de vie. La où la rigueur du climat n’est plus du tout un grand mystère pour moi, dans des endroits même ou tu ne veux pas du tout aller le premier. Là où la lune cache beaucoup plus le soleil à son coucher, vite dépèche-toi Nicolas, je ne t’attendrai pas non plus tout ma vie, tout devient déjà si jaunâtre com par exemple avec le nouveau petit sac à main en écrin d’Angela.

  24. Le duo Merkel Sarkosy, le bloc Franco-Allemand .

    J’ai souvenir lors de la préparation des jeux olympiques de Pékin, de l’activisme de Nicolas Sarkosy pour les droits de l’homme et de la prudence, extrême jusqu’à l’effacement, de Angela Merkel.

    A de nombreuses reprises et dans diverses circonstances, j’ai pu constater les mêmes comportements, à tel point que j’ai pu croire que Mme Merkel prenait un malin plaisir à voir Mr Sarkosy se déconsidérer (et nous déconsidérer) par des prises de positions osées, en le laissant finalement isolé sur des sujets communs en principe partagés.
    Bien sûr, il n’y avait pas que du plaisir, mais une évidente poursuite de la consolidatione d’un politique mercantiliste « responsable » (deutsche qualität oblige) sur le dos d’une politique politicienne immodeste.

    Désormais, Angela Merkel peut compter sur Nicolas Sarkosy pour endosser et même faire sa publicité de mesures coercitives pourtant d’origine essentiellement Allemande. Une telle attitude va nous attirer de nombreuses amitiés en Europe. Et gageons qu’en la circonstance, Angela Merkel saura encore une fois rester très modeste.

    Vivement demain.

    1. Le même Sarkozy qui a refusé de recevoir le dalaï-lama sur ordre de la Chine par la suite ! Sarkozy la pirouette !

      1. Et que dire de son attitude vis-à-vis de Khadafi !! A chaque fois, ses rodomontades, ses palinodies, sa faiblesse versatile abaissent un peu plus l’image de la France à l’étranger (je peux en témoigner).

  25. Pense bête,
    pour ceux qui se sont promis de ne se raser qu’après la nomination d’un gouvernement belge.

    Il semble que le moment soit arrivé ; une petite vidéo serait bienvenue.

  26. Il suffit de fréquenter les tribunaux de commerces pour assister à cette tragédie de petits commerçants à la dérive, ayant tout perdu dans une liquidation judiciaire : ces commerçants qui ont tout donné à leur travail et qui se retrouvent sur la paille alors que s’organise la spoliation des seuls bien qu’il leur reste, tout ceci souvent parce que leur banque n’a pas voulu les aider à un moment M, dans leur petite entreprise qui fait partie de l’économie réelle. Ils se retrouvent alors n’être plus rien et ne pouvant plus rien faire.

  27. Le sommet de Bruxelles, « historique », selon François Baroin

    10/12/2011

    http://www.boursorama.com/actualites/le-sommet-de-bruxelles-historique-selon-francois-baroin-3f5f9973af5a7dbf03d8cab441d26294

    Non mais s’il vous plaît il faut me retenir, sinon je risque de faire un malheur…

    François Baroin juge historique le plan de soutien à la Grèce

    22/07/2011

    http://www.rmc.fr/editorial/171715/francois-baroin-juge-historique-le-plan-de-soutien-a-la-grece/

    On a vu le résultat par la suite !!

    Ce n’est pas un ministre de l’Économie qu’on a mais un vrai clown !!

    1. @ Alain,

      Bonsoir,

      Quand on est d’une lignée, et qu’on se retrouve en poste en des périodes qualifiables d’historique, « par delà le bien et le mal inclus », il est tout à fait « présentable  » d’user du terme qui a une résonance « sincère » au moins pour son émetteur.

      Au-delà de la mise et de la voix, le contrôle de l’image assumée en professionnel par ce personnage se « déchire » en quelque sorte d’autisme sensible collectif exprimé, dans ce mot qui masque mal la question de la compétence technique réelle qui met sous pression le fameux monsieur..n’est-il pas?

      « Je hais ces coeurs pusillanimes » H.Bazin, vipère au poing

  28. L’audit, un outil essentiel pour révéler les origines et les causes des actuelles crises de la « dette » aux Etats-Unis et en Europe
    par María Lucia Fattorelli, coordinatrice de l’Audit citoyen du Brésil depuis 2001,
    elle a fait partie de la Commission d’audit sur la dette de l’Equateur (2007-2008)
    et a été conseillère technique de la Commission d’enquête parlementaire
    sur la dette publique (2009-2010).
    http://www.cadtm.org/L-audit-un-outil-essentiel-pour

    1. Un audit des comptes de l’Etat ? Euh… Il y a déjà des cours des comptes dans chaque Etat membre de l’UE (ou quelque chose qui y ressemble). Elles pratiquent l’audit des comptes publics. En Belgique, par exemple, la Cour des comptes est rattachée non pas au pouvoir exécutif mais bien au législatif puisqu’elle dépend directement du Parlement fédéral. Un symbole fort ! Par ailleurs, la Cour des comptes européenne est, quant à elle, une institution à part entière depuis une dizaine d’années mais c’est vrai qu’on en parle guère… pourquoi ne pas renforcer ses compétences A ELLE ? Pourquoi ne pas la charger de procéder à des vérification plus strictes des comptes publics de tous les Etats membres (en délocalisant ses services dans chaque Cour des comptes nationales) ? Les citoyens de l’UE accepteraient peut-être un peu plus facilement une institution sous le contrôle du PE (élu démocratiquement) que les troïka de la Commission et du FMI !

  29. « Mais il arrivait au contraire que les prix tombaient. Les mystérieuses puissances du marché mondial se frayaient un chemin jusqu’à Ianovka. En rentrant de Nikolaiev, le père disait d’une voix sombre :  » On dirait que… comment ça s’appelle… l’Argentine expédie beaucoup de blé cette année. » (Trotsky, Ma Vie p 33)

    1. Ce qui a coulé la Russie, c’est justement le prix du blé, avec le machinisme les blés produit par les paysans Russes n’ont pas pu suivre les prix pratiqués par les USA, c’est là que se trouve la brioche de la révolution Russe et nul part ailleurs, d’ailleurs la production agricole était déjà difficile et il y avait peu de machines (allemandes déjà à l’époque mise en place et conduite par des allemands) en Russie, Léon Tolstoï dans Anna Karénine dresse un tableau de cette Russie en retard sur les autres pays producteurs de blés,

      1. @ Liervol,

        Bonjour,

        « Blonds étaient les blés d’ukraine », H.Carrère d’Encausse

        Des lilas fleurissent actuellement..les récoltes vont être disons, peu fastes ?

        Avis aux anti-spéculateurs.

        Une paysanne fleur offrait comme une soeur
        D’humbles signes au vent comme au coeur
        Des insectes affairés chantaient le moment
        Car il n’est d’année à la vie au temps du vent

  30. L’esclavage de la dette – Comment elle a
    détruit Rome et comment elle nous détruira
    si nous la laissons faire (CounterPunch)
    Michael HUDSON

    « Le livre V de La Politique d’Aristote décrit l’éternel cycle des
    oligarchies qui se transforment en aristocraties héréditaires —pour
    finalement être renversées par des tyrans ou se déchirer entre elles
    quand certaines familles décident de « mettre la multitude dans leur
    camp » et de réinstaurer la démocratie dont émerge à nouveau une
    oligarchie, suivie d’une aristocratie et ainsi de suite tout au long de
    l’histoire.

    La dette a été la force motrice de ces évolutions —seules les stratégies changent. La dette
    clive la richesse en créant une classe de créanciers dont le pouvoir oligarchique est renversé
    par de nouveaux leaders (« tyrans » dans le vocabulaire d’Aristote) qui obtiennent le soutien
    populaire en supprimant la dette et en redistribuant les biens ou en gardant les profits que
    génèrent ces biens pour l’Etat.

    Depuis la Renaissance, cependant, les banques se sont mises à soutenir les démocraties. Non pas par souci de liberté ou d’égalité mais bien plutôt pour sécuriser leurs prêts. Comme l’a
    expliqué James Steuart en 1767, les emprunts royaux restaient des affaires privées plutôt que
    des dettes publiques. Pour qu’une dette souveraine devienne la responsabilité d’un pays tout
    entier, il fallait que des représentants élus puissent faire passer des augmentations d’impôts
    pour payer les intérêts.

    En accordant aux contribuables une voix au gouvernement, les démocraties anglaise et
    hollandaise ont donné aux créanciers de bien meilleures garanties de remboursement que les
    rois et les princes dont les dettes s’éteignaient avec eux. Mais à cause des récentes
    protestations contre la dette, de l’Islande à la Grèce en passant par l’Espagne, les créanciers
    retirent leur adhésion aux démocraties. Ils exigent l’austérité fiscale et même la privatisation
    des biens publics.

    La finance internationale est devenue le fer de lance d’un nouveau type de guerre. Son
    objectif est le même que la conquête militaire d’autrefois : s’approprier la terre et les
    ressources minières, ainsi que les infrastructures communales et les revenus de l’extraction.
    En réponse les démocraties exigent des référendums pour choisir de payer ou non les
    créanciers en vendant le domaine public et en augmentant les impôts, ce qui engendrera du
    chômage, des baisses de salaire et une récession économique. L’alternative étant de réduire le montant de la dette ou même de l’annuler et de remettre en place des règles pour contrôler le
    secteur financier.

    Des dirigeants du Proche Orient ont effacé leurs ardoises pour maintenir l’équilibre
    économique
    Faire payer un intérêt sur l’argent ou les marchandises livrées en avance de règlement n’avait
    pas pour but au départ de cliver l’économie. Lorsqu’il a été institué pour la première fois au
    troisième millénaire avant JC par un accord contractuel entre les temples et les palais
    sumériens et les marchands et les entrepreneurs qui travaillaient dans la bureaucratie royale,
    l’intérêt était de 20% (le capital doublait en 5 ans) et représentait une honnête part des profits
    générés par le commerce de longue distance ou la location de terre ou d’autres biens publics
    comme des usines, des navires et des maisons à boire.
    Quand la pratique a été privatisée au profit des collecteurs royaux de redevances et de loyers,
    « la royauté divine » protégeait les créditeurs agricoles. Les lois de Hammourabi (vers 1750
    avant JC) ont décrété la suppression de leurs dettes en cas d’inondation ou de tornade. Tous
    les dirigeants de la dynastie babylonienne, en montant sur le trône, annulaient les dettes des
    paysans afin de leur permettre de repartir à zéro. Le travail gratuit des débiteurs, les
    hypothèques sur la terre ou la récolte et autres obligations étaient annulés pour « réinstaurer
    l’ordre » dans une situation idéale d’équilibre « originel ». Cette coutume s’est poursuivie avec
    l’année du Jubilée de la Loi de Moïse comme elle est décrite dans le Lévitique 25.
    La logique était claire. Les sociétés anciennes avaient besoin de lever des armées pour
    défendre leur terre et pour cela il leur fallait libérer les citoyens de l’esclavage. Les lois de
    Hammourabi empêchaient les conducteurs de chars et autres combattants d’être réduits en
    esclavage à cause de leur dette et empêchaient les créanciers de prendre les récoltes des
    tenanciers des terres royales, publiques et communales qui étaient redevables au roi de service
    sur ses terres et dans son armée.

    En Egypte, le pharaon Bakenranef (vers 720-715 avant JC, “Bocchoris” en Grec) a proclamé
    une amnistie de la dette et aboli l’esclavage des endettés devant la menace d’une invasion
    militaire de l’Ethiopie. Selon Diodore de Sicile, (I, 79, écrit en 40-30 avant JC), il a établi que
    si un débiteur contestait sa dette, la dette était annulée si le créancier ne pouvait présenter un
    contrat écrit. (Il semble que les créanciers aient toujours eu tendance à exagérer le montant
    des dettes). Le pharaon pensait que « les corps des citoyens devaient appartenir à l’Etat afin
    que l’Etat puisse bénéficier des services que les citoyens lui devaient en temps de paix comme
    en temps de guerre. Car il se disait qu’il serait absurde qu’un soldat… soit mis en prison par
    son créancier pour ne pas avoir remboursé un prêt et que l’avidité de personnes privées mette
    ainsi en danger la sécurité de tous. »

    Le fait que les principaux créanciers du Proche Orient étaient les rois, les temples et leurs
    collecteurs facilitait l’annulation des dettes. Il est toujours plus facile d’annuler les dettes
    qu’on vous doit à vous. Même les empereurs romains ont brûlé des livres d’arriérés d’impôts
    pour empêcher une crise. Mais il est devenu beaucoup plus difficile d’annuler des dettes dues
    à des créanciers privés quand la pratique de l’intérêt s’est répandue à l’ouest vers les
    royaumes de la Méditerranée à partir de 750 avant JC environ. Au lieu de permettre aux
    familles d’équilibrer les recettes et les dépenses, la dette est devenue le principal facteur des
    expropriations et du clivage des sociétés en deux camps : l’oligarchie créditrice et les clients
    endettés. En Judée, le prophète Isaïe (5:8-9) condamne les créanciers qui saisissent les biens
    hypothéqués et « ajoutent maisons aux maisons et champs au champs au point qu’il ne reste
    plus d’espace libre et qu’ils se retrouve les seuls habitants du pays ».

    Le pouvoir des créanciers et la croissance stable n’ont jamais fait bon ménage. La plupart des
    dettes personnelles de la période classique étaient constituées de petites sommes d’argent
    prêtées à des individus au seuil de la pauvreté qui avaient du mal à joindre les deux bouts. La
    saisie de leur terre et de leurs biens —et de leur liberté personnelle— enchaînaient
    irréversiblement les débiteurs. Au 7ième siècle avant JC, des « tyrans » (leaders populaires) se
    sont levés pour renverser les aristocraties de Corinthe et d’autres riches cités grecques en
    obtenant le soutien populaire par l’annulation des dettes. D’une manière moins autoritaire,
    Solon, a fondé la démocratie athénienne en 594 avant JC en interdisant l’esclavage de la dette.
    Mais les oligarchies se sont reformées et ont appelé Rome à la rescousse quand les rois de
    Sparte, Agis, Cléomène et leur successeur Nabis ont voulu effacer les dettes à la fin du 3ième
    siècle avant JC. Ils ont été assassinés et leurs supporters chassés. Depuis l’antiquité, ça a été
    une constante politique de l’histoire que les créanciers s’opposent à la fois à la démocratie
    populaire et au pouvoir royal qui pouvaient tous les deux empêcher la conquête de la société
    par la finance —une conquête qui a pour objectif de transformer en dette productrice
    d’intérêts autant de pans de l’économie qu’il est possible.

    Quand les frères Gracchus et leurs adeptes ont essayé de réformer les lois sur le crédit en 133
    avant JC, la classe sénatoriale dominante a réagi avec violence et les a fait assassiner,
    inaugurant de la sorte un siècle de guerre sociale qui s’est terminée avec le sacre de
    l’empereur Auguste en 29 avant JC.

    L’oligarchie créancière romaine gagne la Guerre Sociétale, réduit la population en
    esclavage et c’est le début des années noires

    Les choses étaient plus sanglantes à l’étranger. Aristote n’a pas mentionné la construction
    d’un empire dans son schéma politique, mais la conquête étrangère a toujours été un
    instrument capital dans la création de dettes et les guerres ont été la cause principale des
    dettes publiques des temps modernes. Rome a été le plus intraitable créancier de l’Antiquité ;
    ses collecteurs rançonnaient l’Asie Mineure, sa province la plus prospère. Le droit n’existait
    plus quand les « chevaliers » qui levaient le tribut arrivaient. Mithridate de Ponts a mené trois
    révoltes populaires et les populations d’Ephèse et d’autres cités se sont soulevées et ont tué 80
    000 Romains en 88 avant JC selon les estimations. L’armée romaine a riposté et Sulla a
    imposé un tribut de guerre de 20 000 talents en 84 avant JC. En 70 avant JC les amendes pour
    les intérêts en retard avaient multiplié la somme par six. »

    http://sociologias-com.blogspot.com/2011/12/dette-et-democratie-t-on-brise-le-lien.html : pour la suite en français
    http://www.counterpunch.org/2011/12/02/debt-slavery-%E2%80%93-why-it-destroyed-rome-why-it-will-destroy-us-unless-it%E2%80%99s-stopped/ pour la source en anglais

    1. J’ai lu aussi ce texte, qui m’a bien ouvert les yeux. Le problème est millénaire, il est grand temps de se débarasser de ces schémas intellectuels.

    2. Excellent
      A diffuser largement.
      Je viens de consulter la bio de Michael Hudson sur wiki. Pour moi c’est un peu un « Jorion américain » !
      Hudson s’est intéressé à l’économie sous l’angle social dès le début de sa carrière universitaire, notamment en étudiant l’économie babylonienne. Ses positions sur la financiarisation de l’économie, l’hégémonie du dollar sont très proches de celles de Jorion. Il s’est également intéressé à Polanyi.
      Et c’est un praticien, pour avoir travaillé dans le milieu bancaire.

      1. Et c’est un praticien, pour avoir travaillé dans le milieu bancaire.

        Oui bon, économiste à la Chase Manhattan Bank, admettons, mais Arthur Andersen, le boulot pour Scudder, Stevens & Clark ou mieux encore « écono-futuriste » pour le super-think-tank neocons Hudson Institute, ça Jorion il l’a pas fait…

        Hudson is a former balance-of-payments economist for Chase Manhattan Bank and Arthur Andersen, and economic futurist for the Hudson Institute (no relation). For Scudder, Stevens & Clark in 1990, he established the world’s first Third World sovereign debt fund, which became the second best performing international fund in 1991

      2. Bien vu. C’est pour ça que, prudent, j’avais écrit : »un peu un jorion américain » 😉
        Bon disons qu’on l’a pas encore trouvé le Jorion américain.

    3. C’est agréable de voir une explication avec un véritable recul historique sur les événements en cours.
      Il n’y aura pas 36 issues à la situation actuelle, il n’y en aura que 2: soit le reset des dettes, soit l’esclavage pour les débiteurs.

      1. Moi aussi, j’avais perçu l’affaire du Jubilée et de Solon, mais pas la récurrence assez forte.
        Il est assez significatif d’imaginer que déjà vers -1300 en Egypte, on ne vous voyait pas arriver comme un « pekin » du village d’à coté, avec tel ou tel statut social, mais que déjà, on vous « évaluait » à la hauteur de votre dette.
        Et que les petits paysans et leur fils, ne pouvant rien espérer avec une dette héréditaire, finirent par s’enfuir vers les marches de l’Empire, d’autant plus proches que ledit Empire refluait. Au Nord par exemple sous l’influence des Hittites, i
        il se trouvait souvent des situations de relative indépendance dans l’actuelle Palestine, hors des voies de communication. D’après Marco Liverani, le nom des paysans fugitifs réfugiés comme population agro pastorale dans les collines de Palestine, les « abiru », allait plus tard donner les hébreux.
        Peuple en quelque sorte né de la dette…. Juste Ciel ! un Freud de la psycho sociologie du temps long va-t-il me parler du lien des Hébreux avec l’argent, du déni et de que-sais-je ? Shylock n’a-t-il pas tout dit ? (« if they prick us, shall we not bleed ? »).
        En réalité, le lien est simple : Peuple rassemblé par une logique assez différente de la logique nationale, du fait de sa survivance à l’exil de Babylone, et qui s’en servit comme tremplin pour la survie durant la diaspora. Idem, d’échapper à une logique nationale fournit une base différente pour « l’être-au-monde », et pour le type d’activité favorisée au sein de contrainte données dans une société complexe…

      2. @ Moi 11 décembre 2011 à 13:05
        A trop regarder l’histoire dans un rétroviseur, on oublie qu’elle s’écrit dans le futur et que c’est là que se préparent les issues. Il faut donc regarder devant soi et voir qu’à l’horizon proche, il y a des régions qui, compte tenu de leurs populations, de leurs niveaux de vie (en rapport direct avec leur consommation d’énergie) et de leurs réserves énergétiques, vont entrer en pénurie très prochainement. La valeur de leur crédit, de leur monnaie, se mesure à l’idée que l’on peut se faire de leur capacité à survivre.

        L’Europe et le Japon sont certainement parmi les zones les plus vulnérables sur ce plan, quels que soient les créanciers qui y règnent, Etats ou autres. Il n’y a que l’énergie qui vaille,y compris l’énergie alimentaire. C’est, avec l’eau, l’énergie qui nous alimente et qui alimente nos machines, et rien d’autre qui entretient notre vie. Nous en sommes aujourdhui à devoir penser à la survie.

        Si l’on doit ne plus qu’être 1 ou 2 milliards à survivre sur notre planète à la fin du siècle, les créanciers éclairés n’ont pas besoin de faire de savants calculs pour voir où il vaut mieux qu’ils investissent, pour avoir le moins de risque de ne pas être remboursés. Il vaut mieux qu’ils aillent là où l’on travaille beaucoup et efficacement, c’est-à-dire là où l’on est capable de restituer beaucoup d’énergie marchande, tout en en consommant peu.

        C’est une erreur que ne regarder que dans le passé. Sans le négliger, il faut aussi avoir le courage de regarder l’avenir en face. http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

  31. Cercle vertueux : ou pierre qui roule n’amasse pas mousse
    Décisif : associé à une décision qui sera caduque avant même d’avoir connue une quelconque application.
    Anglais Allemand : adjectifs utilisés généralement pour orienter la discussion dans une direction hors sujet, destinés à masquer la pauvreté de l’argumentation
    Sommet : point culminant généralement suivi d’une descente riche en émotions.

    Seul résultat tangible :
    Les guichets de la BCE sont ouverts, ignorant une nouvelle fois le cadre de ses activités, mais quelle importance, puisque l’indépendance n’ a pas de limites.

    Dans quelles directions vont aller ces milliards ?
    – puisque tous les « actifs » susceptibles d’être achetés avec cet argent ne peuvent être vendus que par des acteurs qui ont une bien piètre idée de la valeur de leurs « actifs ».

    – en ajoutant le cadeau Bonux, on devrait y arriver.

    A suivre donc les encours de la BCE , les encours des banques par segment de clientèle (états,entreprises,particuliers) et par zone géographique (europe de l’ouest, europe de l’est, moyen orient, asie, etats unis).
    Où sont nos crédits, nos dettes, notre argent ?

    La fin de l’année c’est l’heure de l’arrêté des comptes, l’AG c’est le 22 avril 2012.

  32. Merci beaucoup pour le rappel de ces faits historiques.
    En introduisant une monnaie fondante (ou SMT), nous aurions des prêts sans intérêts qui seront toujours remboursés et remboursables sans crise systémique et sans annulation des dettes.

    Un détail encore: un taux à 20% double le capital non pas en 5 ans, mais en 4:
    100+20+24+29+34= 197,
    en raison des intérêts composés.

    1. J’ai lu cela quelque part sur le blog: 72, le nombre d’or trouvé par Einstein; il suffit de diviser ce nombre par le taux d’intérêt et l’on sait combien de temps il faut pour doubler le capital prêté:
      72, divisé par 5% égale : 14, 4 années….

      1. Exact !
        Mais.
        Ce « truc » comptable n’est pas un nombre d’or, et n’est pas exact non plus à dix décimales près ! C’est juste une excellente approximation.

        Je ne suis pas sûr en outre que, comme cela a été cité sur ce blog, Einstein ait trouvé ça. J’ai l’impression que c’est plus ancien.

        Et dernière chose, le nombre à diviser par le taux est 70, et pas 72 !
        Exemple pour un taux de 3 pc, le calcul précis donne 23 ans et 5 mois, soit 23,46, et 23,46 x 3 = 70,38 plus proche de 70 que 72, on est d’accord.

      2. (100*Log népérien de 2) = 69 et des brouettes.
        Solution de (1+i)^n=2 en prenant le Log des deux côtés, puis en approximant Log(1+i)=i…
        et en n’oubliant pas le facteur 100 du pourcent, bien sûr.
        Doublons nos connaissances !

      3. Comme vous les montrez l’approximation est fausse à la première décimale

        et vu que tout le monde à une calculatrice autant utiliser la vraie formule
        log(2) / log(1+ 5%) = 14.2

  33. « La politique, en tant que moteur de l’Etat-nation, n’existe plus. Elle sert seulement à gérer l’économie, et les hommes politiques ne sont plus que des gestionnaires d’entreprise. Les nouveaux maîtres du monde n’ont pas besoin de gouverner directement. Les gouvernements nationaux se chargent d’administrer les affaires pour leur compte. Le nouvel ordre, c’est l’unification du monde en un unique marché. Les Etats ne sont que des entreprises avec des gérants en guise de gouvernements, et les nouvelles alliances régionales ressemblent davantage à une fusion commerciale qu’à une fédération politique. »
    Sous-commandant Marcos – Armée zapatiste – Le Monde Diplomatique, août 1997

  34. @ johannes finckh 11 décembre 2011 à 09:25
    Vous êtes très certainement convaincu des avantages que procurerait votre SMT et vous avez raison de le défendre. Là où il y a problème, c’est quand vous êtes incapable de démolir les arguments qu’on vous apporte et qui mettent à bas votre raisonnement. Alors cela devient déraisonnable de votre part de persister ainsi.

    Quand on vous démontre l’incohérence de votre système, dans le but de faire progresser le sujet, vous semblez l’admettre, en restant sans réponse pendant quelques temps. On se dit alors, en vertu du principe de « qui ne dit rien consent », que vous reconnaissez les failles signalées dans votre raisonnement.

    Manifestement il n’en est rien, puisqu’en ignorant les objections fournies et sans aucune explication de votre part, le temps ayant passé, vous revenez à la charge.

    Pour qu’un échange soit fructueux, il ne suffit pas de répéter sans arrêt SMT, SMT, SMT….. il faut aussi détruire par une démonstration logique et un raisonnement rationnel, les éléments qui démontrent l’incohérence de votre système au lieu de ne pas y répondre.

    De grâce, pour progresser, répondez au lieu de répéter.
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=31395#comment-265594
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=31501#comment-266056

    1. Je réponds toujours, et je n’ai pas encore trouvé d’objections qui tiendraient la route. Je vais lire les renvois que vous donnez et je répondrai à nouveau, à+,jf

      1. 11 décembre 2011 à 14:41

        Ok, je complète ma réponse:

        vous écrivez:
        2 décembre 2011 à 10:41

        1) judac écrit à @johannes finckh 1 décembre 2011 à 18:11

        « Merci de vous être donné la peine de m’expliquer. Malgré cela, je dois vous avouer ma grande difficulté à voir un intérêt à ce type de monnaie. Elle ne me semble pas aller dans le sens de la simplicité, ce qui ne peut qu’entraîner l’introduction de prestations supplémentaires donc de consommations supplémentaires. »
        jf:
        Où est le problème? Imaginez qu’un billet subisse une actualisation de 2% de sa valeur faciale tous les trois mois par exemple! Avec les moyens électroniques actuels, cela est faisable dans tous les points de commerce sans beaucoup de frais.

        2) judac:
        « Quand un ouvrier vient de toucher sa paie en SMT, il a tout intérêt à la consommer le plus vite possible afin d’en obtenir le plus possible pour son argent. Je vois mal ce type de monnaie intervenir comme un instrument de modération de la dépense, en permettant de favoriser l’épargne, laquelle contribue à réduire la consommation. »
        jf: Ce n’est pas vrai! Il suffit qu’il laisse l’argent en banque pour ne pas subir l’actualisation. Dès lors, la banque dispose de l’argent pour des crédits. Je rappele que seul le numéraire est SMT!
        Le mode de consommation de ceux qui ne peuvent épargner, faute de revenus insuffisants, ne sera nullement affecté par les SMT.

        3) judac:
        « L’épargne rend possible l’investissement, par exemple, dans les économies d’énergies. En final, l’épargne contribue à la préservation de la planète. De plus, l’épargne est une constitution de stocks permettant de faire face aux inévitables aléas de la vie. Votre SMT place l’argent en flux tendu, rendant les individus encore bien plus vulnérables qu’ils ne le sont. Vous voulez les rendre aussi dépendants des aléas que la plupart des animaux, lesquels ne stockent pratiquement rien hors de le propre corps. »
        jf: C’est totalement faux! Dès qu’un individu épargne en banque, c’est la banque qui devra s’occuper du numéraire (SMT). Evidemment, la banque ne gardera pas en coffre ces billets, à cause de l’actualisation. Elle proposera des crédits bon marché et des plan d’épargne peu ou pas rémunérés. Je rappelle que la marge bancaire est pour l’essentiel le différentiel en taux d’intérêt d’épargne et taux de crédit, histoire de financer le fonctionnement de la banque et de faire des profits. Les individus ne seront pas plus en « flux tendu » qu’actuellement, car leur éapargne en banque est très bien protégée. A ceci près qu’lle n’est plus rémunérée en échange d’une possibilité d’obtenir des crédits bon marché.
        Vous signaler au passage « les aléa de la vie. Il me semble qu’il faut distinguer deux choses:
        L’individu qui ne consomme pas tous ses revenus épapargne et se prémunit contre les aléa de la vie ainsi, histoire de dépenser plus le jour où il a besoin.
        D’autres individus consomment plus qu’ils ne gagnent, histoire de rembourser ensuite, histoire de consommer alors moins qu’il ne gagnent jusqu’à l’extinction de leurs dettes. Cela se passe ainsi pour le jeune couple avec enfants qui achète une maison à crédit et rembourse ensuite en réduisant sa consommation.
        Il reste que, sur le plan macroéconomique, l’épargne n’existe pas, car toute la production est toujours immédiatement consommée. La production aujourd’hui détermine la consommation aujourd’hui. Quand les USA consomment plus qu’ils ne produisent, c’est parce que la Chine consomme moins qu’elle ne produit.
        Somme: nulle.
        Nous sommes toujours très dépendants de la production présente.

        4) judac:
        « En incitant à la dépense afin d’éviter de subir la « fonte » cette monnaie me semble plus néfaste qu’utile. »
        jf: la monnaie fondante (le SMT) n’incite pas spécialement à la consommation, au contraire, elle pousse à l’acquisition de biens durable et finira, à terme, par stabiliser toute production nouvelle, car les individus auront souci à se protéger des aléa de la vie avec des biens durables.

        Comprenez-vous mieux?

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      2. @ johannes finckh 13 décembre 2011 à 10:48
        Merci.
        Je comprends donc qu’avec le SMT, l’argent qui est dans ma poche se déprécierait en fondant, alors que la reconnaissance de dette de la banque qui tient mon compte ne se déprécierait pas, sauf s’il y a inflation.

        Or, il y a toujours (ou très souvent) inflation, du fait de l’épuisement inexorable des ressources planétaires et de l’énergie de plus en plus grande qu’il faut dépenser pour accéder à celles qui restent.

        Comme je ne pourrais, pas avec le SMT, prêter avec intérêt afin de la compenser, je n’aurais donc aucun intérêt à épargner. Tout le monde raisonnerait ainsi et il n’y aurait donc pas de capitaux disponibles pour investir.

        L’économie s’étoufferait donc par manque d’investissement. Comme actuellement en occident. Mais pas pour la même cause.

        Le seul élément positif que certains pourraient y voir, ce serait d’amener à consommer de façon accélérée les ressources restantes, chacun pouvant se dire :
        « Puisqu’il n’y a pas de futur possible, profitons en, consommant dès aujourd’hui l’argent que nous avons sans plus attendre. Tant pis, pour ceux qui nous suivent »

        L’économie s’emballerait, comme dans un feu de paille, une sorte de bouquet final pour clore un feu d’artifice et terminer en apothéose.

        Voyez que je suis positif. Quelle belle fin !

    2. Judac écrit le 4 décembre 2011 à 11:06 @ johannes finckh 3 décembre 2011 à 15:27

      cite jf : » Je persiste: une monnaie qui ne circule pas ne sert à rien, c’est comme des routes construites, puis interdites à être utilisées! »
      judac:
      « Vous vous trompez mon cher. La monnaie que je garde au fond de ma poche bien précieusement au lieu de la consommer le plus vite possible de crainte de la voir se déprécier, c’est elle qui me permettra de vivre demain car, contrairement aux animaux qui vivent au jour le jour, l’homme sait anticiper et prévoir.
      Allez donc dire aux Chinois qui épargnent 50% de leurs revenus, que ce qu’ils font ne sert à rien.
      Répondez-donc aux objections qui vont à l’encontre de votre SMT et, si vous ne trouvez pas d’argument à opposer, interrogez-vous sur la façon dont fonctionne réellement l’économie. http://www.pauljorion.com/blog/?p=31395#comment-265594
      jf:
      Puisque j’ai pleins d’arguments, je réponds, bien sûr:
      L’argent gardé en poche n’achète pas, en tout cas pas tout de suite. Quand le volume est important, ce qui est le cas quand c’est 50% de la paie, cela finira par géner le fonctionnement de l’économi. Devant la perspective de la « fonte », le chinois prévoyant préfèrera porter ses surplus en banque pour les rendre disponibles aux prêts, histoire de permettre aux emprunteurs de consommer ce que les épargnants ne consomment pas. il est évident que cela suppose que la banque fonctionne comme une banque, à savoir l’institution qui veille à la circulation de la monnaie et au distribution du crédit et la gestion de l’épargne. Epargne et crédit sont toujours l’envers et l’endroit de deux grandeurs identiques.
      koincidence
      4 décembre 2011 à 11:26

      @ Listfr écrit:

      marrant votre manière de réfléchir les choses :

      1- » il faut partir de la manière dont l’argent est institué pour le comprendre », OK.
      ca commence bien.
      2- »comprendre les conditions de son fonctionnement économique d’abord », là , bifurcation radicale…
      dommage que vous ne vous en teniez pas à la phrase précédente qui parle d’ »institué »
      vous vous donneriez alors les moyens de comprendre de quoi vous voulez parler..
      « l’économique » est une conséquence de l’institution de la monnaie , non le contraire..
      toute possibilité d’analyse est alors forclos.
      3- » puis ce qui est de l’ordre de la « folie » comme vous dites éventuellement. »
      l’homme a pu gérer sa folie (« son angoisse de la mort , par exemple ») en inventant ce concept d’argent… : une symbolique représentant des entités de valeurs difficilement « mobilisables » , le rassurant sur la permanence de cette valeur qu’il croit pouvoir protéger (c’est là que réside , entre autre , une partie de sa folie « naturelle ou potentielle » , on peut en discuter).
      un chiffre représente une valeur plus facilement manipulable qu’un empilement de chameaux , pour faire court.
      mais la dimension irrationnelle de l’esprit humain coexiste de façon irréductible à ses capacités de rationalisation.
      cela se passe AVANT qu’il ne procède à une certaine rationalisation des choses , liée à la nécessité du Vivre Ensemble .
      à vouloir mettre la charrue avant les boeufs , vous n’êtes pas pres de comprendre quelquechose à ce qui se trame en ce moment , et encore moins à pouvoir imaginer des solutions qui « tiennent la route »
      où me trompe-je sur ce que vouliez dire?
      cordialement.
      jf:
      J’avoue qu’il y a là beaucoup de chose, j’essaie de suivre. Oui, je maintiens que l’économie telle qu’elle est est monétaire ou n’est pas.
      Oui, je maintiens que la monnaie telle qu’elle est faite fonctionne comme monnaie seulement quand elle circule, et elle cesse d’être « monnaie » quand elle n,e circule pas. C’est pourquoi je souhaite promouvoir une monnaie qui circule tout le temps.
      Lisztfr
      4 décembre 2011 à 13:44

      @koincidence & Finck

      Il est vrai je ne suis pas clair sur ce fil… à cause du ton péremptoire de J. Finck.

      C’est pourquoi, je choisi d’observer ce que je comprends et de réfléchir sur des choses simples, et d’abord je ne vois pas ce sur quoi je bifurque :

      La monnaie comme instrument économique (et social) est fabriquée ou instituée, gérée tout simplement, d’une certaine manière qui garanti son bon fonctionnement surtout aux yeux du capitaliste, car n’importe quel péquenot pourrait objecter que de son point de vue, celui de la pauvreté ça ne fonctionne pas du tout ! Mais du point de vue du capital spéculatif cela « fonctionne », parce que le système est fait pour. Or en quoi consiste les conditions de fonctionnement optimales de la monnaie pour la spéculation ? Simplement dans l’inflation basse, on le constate : Ils ne veulent pas d’inflation, point, c’est tout, et dés lors que cela dépasse 2% on s’inquiète. Car en effet l’inflation grignote le capital liquide.

      Donc condition 1) inflation basse,
      Condition 2), corollaire du précédent, pauvreté structurelle, car dans un système où les prix sont libres et la concurrence toujours à venir, ou l’entente sur les prix est la règle car sinon, toutes les sociétés seraient en faillite, car en guerre à outrance, et alors que les consommateurs sont nombreux mais faibles, l’inflation basse signifie une stagnation de la consommation, et de la croissance aussi. bref…

      Condition globale de fonctionnement de l’argent c’est que tout le monde (la majorité) n’en ait pas, car sinon comment le lui donner ? C’est ça la condition, vous ne pouvez donnez de l’argent en échange de travail etc, qu’à condition que l’autre n’en ait pas ou peu, et qu’il soit dépendant, ce sont bel et bien des conditions de fonctionnement du capital, ce que Keynes résume quand il emploie la formule de la « rareté du capital »

      Cette rareté du capital devra toujours être garantie, même si l’on instaure une inflation plus forte qui serait la condition d’une moindre inégalité. Mais le principe de la rareté du capital est inaltérable (et donc de la pauvreté générale, en capital) , sauf à changer de système économique.

      Voilà les conditions de fonctionnement de l’argent.

      Si vous voulez je me fiche du reste, l’art consiste précisément à n’observer que le point névralgique, et à ne pas en dévier.

      Et vous vous trompez, j’imagine très bien des solutions de rechange, et des pistes de réflexion… alors qu’on a l’impression que c’est un tabou.

      Finck voudrait forcer les capitalistes à reverser leur capital dans l’économie réelle, pour éviter de le perdre… ça me parait une solution désespérée, de plus vous n’êtes pas clair sur les prix, vous les fixés par la loi ? Vous imaginez, ils convertiraient leur capital un biens durables, et achèteraient la terre entière, non ? Et ensuite ? C’est ça votre monnaie fondante, une fois fondue, tout le monde s’en débarrasse pour quelque chose de plus stable.
      jf:
      On s’en « débarrasse » peut-être, mais tout le monde qui s’en débarrasse implique que tout le monde en rçoit dans un mouvement continu! Pigé?

      1. Vous vouez bien que je ne suis pas à court de réponses.
        Mais il est vrai qu’accessoirement, je fais aussi autre chose que « blogger », c’est pourquoi certains commentaires m’échappent parfois.
        Notez mon mail: johannes.finckh@wanado.fr, et je vous répondrai directement en long en large et en travers

      2. @ johannes finckh 12 décembre 2011 à 12:15
        Votre dernier post m’a posé, je l’avoue, des problèmes de compréhension. Afin d’être positif à votre égard, il m’a été nécessaire de reprendre pied dans vos déclarations passées pour tenter de cerner votre objectif profond. Je crois l’avoir trouvé ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=31395#comment-264869

        Vous l’exprimez clairement en déclarant :

        Si vous m’avez bien suivi, vous aurez compris que le « système » que je propose fonctionne sans capitalistes. Que l’on peut être ou devenir riche à souhait, c’est une chose, mais cela s’opère, un moment donné, par le biais de rente du capital (mérité ou non), en est une autre.
        Pour ma part, la rente du capital, toujours prélevée sur les revenus du travail d’autres, reste toujours inacceptable.

        En partant de cette déclaration, je comprends alors, que vous proposez le SMT afin que personne ne puisse épargner et se constituer un capital qui lui permettrait, en tant que capitaliste investisseur, ou prêteur, d’en tirer un profit que vous appelez rente.

        Question 1 : Vous-ai-je bien compris ?

        Question 2 : Votre système SMT qui fonctionnerait sans capitaliste, fonctionnerait-il sans capital ? Si non, comment appelleriez-vous le propriétaire du capital ?

        Question 3 : Dans un pays développé, contraint à échanger avec d’autres, pensez- vous qu’il soit possible de travailler ( produire des biens ou des services) sans capital ?

        Merci de rester concis et précis dans vos réponses.

      3. C’est bien , vous progressez, courage, ce n’est pas si difficile! je vous réponds « concis et précis », en tout cas je m’efforce. Merci de devenir « positif » à mon égard.
        jducac écit le 12 décembre 2011 à 14:20 @ johannes finckh :
        Votre dernier post m’a posé, je l’avoue, des problèmes de compréhension. Afin d’être positif à votre égard, il m’a été nécessaire de reprendre pied dans vos déclarations passées pour tenter de cerner votre objectif profond. Je crois l’avoir trouvé ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=31395#comment-264869

        Vous l’exprimez clairement en déclarant :

        Si vous m’avez bien suivi, vous aurez compris que le « système » que je propose fonctionne sans capitalistes. Que l’on peut être ou devenir riche à souhait, c’est une chose, mais que cela s’opère, un moment donné, par le biais de rente du capital (mérité ou non), en est une autre.
        Pour ma part, la rente du capital, toujours prélevée sur les revenus du travail d’autres, reste toujours inacceptable.

        En partant de cette déclaration, je comprends alors, que vous proposez le SMT afin que personne ne puisse épargner et se constituer un capital qui lui permettrait, en tant que capitaliste investisseur, ou prêteur, d’en tirer un profit que vous appelez rente.
        jf: Si, le citoyen ouvrier pourra épargner, même beaucoup, dès que la rente ne captera plus l’essentiel de l’épargne pour la concentrer en peu de mains!

        Question 1 : Vous-ai-je bien compris ?
        jf: oui, d’autant que vous me citez!

        Question 2 : Votre système SMT qui fonctionnerait sans capitaliste, fonctionnerait-il sans capital ? Si non, comment appelleriez-vous le propriétaire du capital ?
        jf:
        « Sans capital », il faut s’entendre sur les définitions. Si vous prenez le mot « capital » comme une grosse somme réunie via les banques pour être prêtée aux entreprises, aux particuliers ou aux collectivités pour réaliser des investissements conséquents, rien de changé en régime SMT: cela se fera comme maintenant, les épargnants (ceux qui ne consomment pas tout ce qu’ils gagnent immédiatement prêteront, via les banques, à ceux qui ont besoin de ces fonds pour acheter et investir tout ce que l’épargnant n’achète ou n’investit pas.
        Ces sommes cesseront cependant d’être « capital » au sens où elles ne seraient plus génératrices de rente, car, comme je l’expose, le rendement d’intérêts sera proche de zéro, vu que les banques ne rémunèrent plus l’épargnant autrement que par la promesse de conserver les montants des dépôts « sans fonte ». Un dépôt sans fonte constitue cependant déjà un avantage comparé à la détention liquide bien sûr (en régime SMT). C’est clair?
        Un épargnant peut donc bien s’enrichir,même beaucoup, dès lors qu’il a des revenus élevés comme rémunération de ce qui est payé comme son travail. Mais il ne deviendra pas rentier.

        Question 3 : Dans un pays développé, contraint à échanger avec d’autres, pensez- vous qu’il soit possible de travailler ( produire des biens ou des services) sans capital ?
        jf:
        Il faut des fonds d’investissement, comme je l’ai exposé en réponse à la question 2. Et il y en aura abondamment, vu que tous les trésors liquides retourneront peu à peu dans le système bancaire et deviendront disponibles pour des financements.
        Au sens d’une liquidité de crédit abondante, l’investissement et le « capital » seront même beaucoup plus présents qu’actuellement, mais il ne s’agit plus précisément de capital rentier.
        Est-ce plus clair?

        Puisque vous devenez « positif » à mon égard, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à johannes.finckh@wanadoo.fr, et je vous enverrai un petit livre qui explique cela très en détail.

      4. @ johannes finckh 13 décembre 2011 à 10:48
        Merci. C’est très clair.
        Je comprends donc qu’avec le SMT, l’argent qui est dans ma poche se déprécierait en fondant, alors que la reconnaissance de dette de la banque qui tient mon compte, ne se déprécierait pas, sauf s’il y a inflation.

        Or, il y a toujours (ou très souvent) inflation, du fait de l’épuisement inexorable des ressources planétaires, notamment de l’énergie, dont nous aurons toujours besoin pour alimenter nos vies.

        Comme je ne pourrais, pas avec le SMT, prêter avec intérêt afin de compenser cette inflation, je n’aurais donc aucun intérêt à épargner. Tout le monde raisonnerait ainsi et il n’y aurait donc pas de capitaux disponibles pour investir.

        L’économie s’étoufferait donc par manque d’investissement. Comme actuellement en occident. Mais pas pour la même cause.

        Le seul élément positif que certains pourraient y voir, ce serait d’amener à consommer de façon accélérée les ressources restantes, chacun pouvant se dire :
        « Puisque le futur est hypothéqué, profitons en, consommant dès aujourd’hui l’argent que nous avons, sans plus attendre et sans investir. Tant pis, pour ceux qui nous suivent »

        L’économie s’emballerait, comme dans un feu de paille, une sorte de bouquet final pour clore un feu d’artifice qui s’achève en apothéose.

        Je n’arrive pas à me faire à une telle idée, de sorte que le SMT ne me semble pas être une solution.

      5. @ johannes finckh 12 décembre 2011 à 12:15
        Maintenant, c’est vous qui ne répondez plus!………..

        Les arguments que je vous ai opposés le 14 décembre 2011 à 13:37 ne sont peut-être pas aussi solides que je le pense. Alors, n’hésitez-pas à les démolir, cela fera cheminer notre réflexion commune vers la vérité, et rendra service à tout le monde.

      6. Mais si, je réponds, mais il serait peut-être plus facile de m’envoyer cela par mail directement, à johannes.finckh@wanadoo.fr, car revenir à des pages du blog qui s’éloignent avec le temps qui passe, cela prend du temps:
        vous écrivez le14 décembre 2011 à 13:37
        1) Merci. C’est très clair.
        Je comprends donc qu’avec le SMT, l’argent qui est dans ma poche se déprécierait en fondant, alors que la reconnaissance de dette de la banque qui tient mon compte, ne se déprécierait pas, sauf s’il y a inflation.

        Or, il y a toujours (ou très souvent) inflation, du fait de l’épuisement inexorable des ressources planétaires, notamment de l’énergie, dont nous aurons toujours besoin pour alimenter nos vies. »
        jf:
        Non, en régime SMT, il n’y aura pas inflation, jamais! Ni déflation, d’ailleurs.
        En effet, la qualité de la monnaie fondante consiste notamment dans le fait que la masse monétaire sera toujours adéquate, car elle circule sans qu’il y ait des trésors liquides, nulle part.
        Dans ce cas, la théorie quantitative s’applique complètement, et P=M*V, où Vest maximale et stable (=1) nous indique que les prix seront en relation stricte avec la masse circulante.. Au cas où des tensions inflationnistes apparaîtraient, la banque centrale devra, par des moyens de politique monétaire (le REFI par exemple), réduire la masse, ou alors, laisser jouer la « fonte », si cela est suffisant, pour que les prix soient toujours stables, en moyenne, c’est-à-dire l’indice des prix. dans ce contexte, épargner restera très incitatif et intéressant.

        2) »Comme je ne pourrais, pas avec le SMT, prêter avec intérêt afin de compenser cette inflation, je n’aurais donc aucun intérêt à épargner. Tout le monde raisonnerait ainsi et il n’y aurait donc pas de capitaux disponibles pour investir. »
        jf:
        Cette objection tombe donc avec la réponse au 1).

        3) L’économie s’étoufferait donc par manque d’investissement. Comme actuellement en occident. Mais pas pour la même cause.
        jf:
        L’investissement ne tombera donc pas, tant que cela est avantageux pour l’investisseur, une innovation technologique ou le remplacement de l’équipement amorti.
        Vous avez cependant raison sur un point: la contrainte à la croissance aura totalement disparu, car le rendement productif baissera sans doute quand l’intérêt monétaire net s’élimine. dans ce cas, agrandir pour agrandir n’aura plus de sens. Par contre, dans un environnement SMT, où tout est redistribué dans les salaires, sans rente de capital, il n’y aura pas de chômage, car les salaires sont augmentés de la part qui n’est plus détournée par la rente, et ceci aura pour effet que toute la production présente trouvera un débouché, soit via la consommation directe, soit via le crédit par ceux qui consomment ce que les épargnants ne consomment pas.

        4) »Le seul élément positif que certains pourraient y voir, ce serait d’amener à consommer de façon accélérée les ressources restantes, chacun pouvant se dire :
        « Puisque le futur est hypothéqué, profitons en, consommant dès aujourd’hui l’argent que nous avons, sans plus attendre et sans investir. Tant pis, pour ceux qui nous suivent »
        L’économie s’emballerait, comme dans un feu de paille, une sorte de bouquet final pour clore un feu d’artifice qui s’achève en apothéose.
        Je n’arrive pas à me faire à une telle idée, de sorte que le SMT ne me semble pas être une solution.
        jf:
        Comme j’essaye de vous montrer, il n’y a aucune raison que l’économie s’emballe quand la contrainte à la croissance disparaît et quand la surproduction génère pour les entrepreneurs que des pertes, d’autant plus sensibles que les consommateurs rechercheront des objets durables.

      7. @ johannes finckh 17 décembre 2011 à 13:12
        Merci pour votre longue réponse à laquelle, je préfère répondre sur le blog pour des questions d’efficacité, car le sujet qui nous occupe, intéresse aussi d’autres personnes.

        Vous me dites qu’il n’y aurait jamais d’inflation avec le SMT, uniquement du fait qu’on ne pourrait pas accumuler de trésors liquides nulle part. Je veux bien qu’il n’y en ait pas sous forme de pièces et billets dans les bas de laine et sous les matelas à cause de la fonte. Encore que ceux qui en ont beaucoup préfèreraient certainement en perdre un peu par la fonte que de se priver de leur cassette.

        Mais la personne qui s’oblige à dépenser moins que ce qu’elle gagne, aurait son argent à la banque où, même si c’est un endroit où il n’y aurait pas de fonte organisée, il se déprécierait au fur et à mesure que les ressources essentielles à la vie des hommes s’épuiseront (notez que je n’emploie pas le conditionnel) puisque c’est inexorable. Ce sont elles les vraies richesses, celles qui permettent de vivre et de survivre.

        Quand les biens essentiels à la vie deviennent rares, les prix montent même s’ils sont réglementés car cela devient une question de survie. Dans ces cas là, pour sauver sa peau et sa vie, l’homme est prêt à tout, y compris à vendre et acheter au marché noir ou en échange de tout ce qui a de la valeur et même une grande valeur, qu’on peut être amené à «échanger contre une bouchée de pain ».

        Ceux qui ont vécu la dernière guerre en Europe où les restrictions et les tickets de rationnement ont duré 10 ans, ne sont certainement pas prêts à croire en une absence d’inflation grâce à une action sur la monnaie qui serait devenue fondante.

        Vous dites qu’il n’y aurait pas de déflation, mais vous n’expliquez pas pourquoi.

        Bien cordialement.

  35. prêtons prêtons – au diable l’avarice – l’argent que plus personne ne possède !!!

    Allez, demain je file voir mon banquier, il me prêtera bien un peu d’oseille si je lui explique que c’est pour prêter – au double du taux qu’il m’accordera – à des amis dans le besoin !

    1. HARPAGON.- Que diable toujours de l’argent ! Il semble qu’ils n’aient autre chose à dire, de l’argent, de l’argent, de l’argent. Ah ! ils n’ont que ce mot à la bouche, de l’argent. Toujours parler d’argent. Voilà leur épée de chevet , de l’argent.

  36. Thomas Piketty : « La lutte des classes n’est pas morte »
    Face au « risque de sécession sociale », Thomas Piketty, historien et économiste, rêve « d’un dépassement rationnel et pacifique du capitalisme ». Entretien sur Rue89:
    http://www.rue89.com/rue89-eco/2011/11/08/thomas-piketty-la-lutte-des-classes-nest-pas-morte-226345

    Et aussi:
    « Annie Ernaux : « Passion amoureuse et révolte politique, cela va de pair » »
    http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2011/12/10/annie-ernaux-passion-amoureuse-et-revolte-politique-vont-de-pair

    1. Très sympa et intelligente Annie Ernaux. Belle lucidité.
      « La lutte des classes est en moi. […] Il n’y a pas de réconciliation, sinon sur un plan politique. Mais intérieurement, ce n’est pas possible. », c’est on ne peut mieux résumer en quelques mots la situation (schizophrénique?) de certains.
      Ce sont ceux-là les vrais révolutionnaires, il leur faut résoudre ce combat intérieur générateur de souffrance et retrouver la paix. Seul un changement politique peut le permettre, sauf à tuer son enfance (c’est-à-dire son humanité) ou rompre avec sa vie adulte (résultat: la folie).

  37. ‘Societal Change’

    les ventes d’armes personnelles atteignent un record au US :

    http://www.bloomberg.com/news/2011-12-09/buddhist-packing-bond-pistol-shows-american-warm-embrace-of-guns.html

    Domestic handgun production and imports more than doubled over four years to about 4.6 million in 2009, according to the National Shooting Sports Foundation, a gun-industry trade group.

    The surge has been propelled by shifting politics and demographics ….

  38. Pour faire écho à Hé L’os …

     » De l’or! De l’or jaune, étincelant, précieux ! Non, dieux du ciel, je ne suis pas un soupirant frivole… Ce peu d’or suffirait à rendre blanc le noir, beau le laid, juste l’injuste, noble l’infâme, jeune le vieux, vaillant le lâche… Cet or écartera de vos autels vos prêtres et vos serviteurs; il arrachera l’oreiller de dessous la tête des mourants; cet esclave jaune garantira et rompra les serments, bénira les maudits, fera adorer la lèpre livide, donnera aux voleurs place, titre, hommage et louange sur le banc des sénateurs; c’est lui qui pousse à se remarier la veuve éplorée. Celle qui ferait lever la gorge à un hôpital de plaies hideuses, l’or l’embaume, la parfume, en fait de nouveau un jour d’avril. Allons, métal maudit, putain commune à toute l’humanité, toi qui mets la discorde parmi la foule des nations…  » Timon d’Athènes.

    1. Dans le genre, j’aime bien la mort de Crassus, le 3ème du triumvirat à qui était dévolu l’Orient (l’Occident à César, l’Italie et Rome à Pompée) : capturé par le Parthe Surréna, ce dernier lui fit couler de l’or fondu dans la bouche, tant il était connu pour être vénal.
      Mais ce n’est qu’une légende. Bien illustrée par Jacques Martin au début d’un album d’Alix (je ne sais plus lequel).

  39. « … je compris que toute cette immense entreprise, préparée par tant de veilles et des sommeils, tous ces malheureux enterrés dans les fosses et les prisons, ce déchaînement sans vie, cette liberté coulant à travers les chemins et montant lentement jusqu’au niveau des plus hautes maisons pour effacer leurs misérables façades décrépites, toutes ces victoires, toutes ces espérances, doutant d’elles-mêmes, allaient, dans la violence des représailles et de la justice du sang, chercher à retirer la loi du sein de la paix pour obtenir enfin d’elle une déclaration d’hostilité. Je savais à présent ce que signifiaient les foules ternes et minables qui envahissaient les rues à certaines heures, alors qu’à d’autres, à l’approche de la nuit, le désert en personne prenait possession des quartiers les plus populaires, comme si sa présence avait été aussi visible que celle de la foule qu’il venait de chasser. Quand j’entendais, à nouveau la nuit, l’éclatement de formidables bulles, quand, au matin, dans des lieux choisis comme au hasard, les détonations se mettaient à affluer, d’abord goutte à goutte, puis avec l’avidité d’une blessure vers laquelle se porte, par des milliers de veines et de canaux, tout ce qui coule et tout ce qui vivifie, je pouvais deviner à quel sombre travail se préparaient les forces humiliées du monde pour tirer de leur humiliation autre chose que la concorde et l’apaisement. »
    M.Blanchot, parce que ce n’est pas mal .

  40. Argument massue (ou lapsus?) de Nick Clegg (« vice premier-ministre » GB)

    « Challenged that the outcome could mean Britain ending up outside the EU, Clegg said: « I will fight that tooth and nail. A Britain that leaves the EU will be considered irrelevant by Washington and will be a pygmy in the world when I want us to stand tall in the world. »

    « Alors qu’on lui demandait si on ne pourrait pas imaginer que la GB se retrouve exclue de l’UE, Clegg dit: « Je me battrai contre cela bec et ongle. Une GB qui quitterait l’UE serait considérée comme inutile et faible par Washington, et deviendrait un pygmée à l’échelle du monde… »

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